Dix mois consécutifs de records de chaleur sur Terre et en mer : jusqu’à Mars 2024 !
Nous constatons déjà une hausse de la température de la planète de 1,58°C par rapport au XIXe siècle, alors que les Accords de Paris visent à limiter l'augmentation à 1,5 °C. Y parviendrons-nous ?
TL;DR
- Record de température mondiale en mars, +1,58°C par rapport au XIXe siècle.
- Température des océans atteint un nouveau record, menaçant la vie marine.
- Les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, malgré l’Accord de Paris.
Le mercure s’affole : des records de température inquiétants
Le mois de mars a établi un nouveau record en matière de température mondiale. Selon l’observatoire européen Copernicus, la température moyenne était de 1,58°C supérieure à celle de l’ère pré-industrielle du XIXe siècle.
Des océans en surchauffe
Plus alarmant encore, les océans, qui couvrent 70% de notre planète et jouent un rôle crucial dans la régulation du climat, sont également touchés. Mars 2024 a vu la température à la surface des océans atteindre un record absolu de 21,07°C en moyenne. « C’est incroyablement inhabituel », alerte Samantha Burgess, cheffe adjointe du service changement climatique (C3S) de l’observatoire Copernicus. Cette surchauffe menace non seulement la vie marine, mais entraîne également une augmentation de l’humidité atmosphérique, synonyme de conditions météorologiques plus instables.
Des événements météorologiques extrêmes en hausse
Outre la menace sur les écosystèmes marins, cette hausse des températures a des conséquences directes sur les conditions de vie sur terre. Sécheresses, inondations, incendies de forêt : les événements météorologiques extrêmes se multiplient et s’intensifient. Des milliers de personnes sont déjà menacées par la famine à cause de graves pénuries d’eau en Afrique australe, tandis que des inondations remarquables ont frappé la Russie, le Brésil ou la France.
Un bilan carbone qui s’aggrave
Malgré l’urgence de la situation, les émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter. En 2023, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) a augmenté de 2,8 parties par million (ppm) par rapport à 2022, selon l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA). « Si nous continuons à voir autant de chaleur à la surface de l’océan (…) c’est très probable », prévient Mme Burgess. Face à ces sombres perspectives, il est plus que jamais impératif de prendre des mesures pour limiter le réchauffement à 1,5 °C, comme le prévoit l’Accord de Paris.