Dix présidents de région sont opposés à un potentiel report des élections régionales
Qu'ils soient de gauche ou de droite, ils ne veulent pas d'un nouveau report de ce scrutin, alors que la troisième vague épidémique pourrait le remettre en question.
Dans une tribune publiée par Le Figaro dimanche, ils sont dix présidents de région à refuser un éventuel report des Régionales, dont les deux tours sont pour l’instant prévus les 13 et 20 juin : « Toutes les élections sont essentielles. Ce n’est pas au Conseil scientifique de confiner la démocratie ! », clament dans ce texte Renaud Muselier (LR, PACA), François Bonneau (PS, Centre-Val de Loire, Valérie Pécresse, (ex-LR, Île-de-France, Xavier Bertrand (ex-LR, Hauts-de-France), Carole Delga (PS, Occitanie), Christelle Morançais (LR, Pays de la Loire, Hervé Morin (Les Centristes, Normandie), Alain Rousset (PS, Nouvelle-Aquitaine), Laurent Wauquiez (LR, Auvergne-Rhône-Alpes et Ary Chalus (Guadeloupe unie/LREM, Guadeloupe).
Un avis du Conseil scientifique
D’ici au 1er avril prochain, le Conseil scientifique doit rendre un avis concernant la tenue de ces deux tours, initialement prévus en ce mois de mars 2021 et donc une première fois reportés. Les dix présidents estiment que « Ce serait faire preuve d’un pessimisme étonnant sur l’évolution de la situation sanitaire compte tenu des mesures annoncées et contradictoire avec l’optimisme affiché au plus haut sommet de l’Etat. Nous savons qu’il est possible d’organiser les opérations de vote dans le cadre d’un protocole sanitaire très sûr ».
Et la campagne ?
En ce qui concerne la campagne électorale, les signataires indiquent : « Citoyens, entreprises, associations, nous avons toutes et tous su adapter nos modalités de fonctionnement, notre accès à l’information, notre manière de débattre. Nous ne pouvons pas suspendre la démocratie à un retour à la normale alors même que tout le monde s’accorde à penser qu’il faudra s’habituer pour longtemps à vivre dans un nouveau contexte sanitaire ». Et ils posent cette question : « La situation sanitaire de mars peut-elle, sous couvert d’une clause de revoyure, servir de prétexte au report d’une échéance électorale prévue en juin ? ».