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Donald Trump refuse de témoigner lors de son procès en destitution

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Par Jérôme,  publié le 5 février 2021 à 20h15.

Il a rejeté la demande des démocrates de la Chambre des représentants de témoigner entre le 8 et 11 février afin de justifier son comportement avant l’assaut du Capitole.

Jamie Raskin, procureur en chef de la Chambre au procès de l’ex-président américain devant débuter mardi au Sénat, a demandé hier à Donald Trump de “témoigner sous serment”. “Nous proposons que votre témoignage, qui comprendra bien sûr un contre-interrogatoire, ait lieu entre le lundi 8 et le jeudi 11 février”, lui écrit-il encore, e,n précisant : “Nous serons ravis de l’organiser à un horaire et dans un lieu qui conviennent à tous”. Mais son équipe a immédiatement refusé l’invitation. Jason Miller, l’un de ses conseillers, a affirmé à l’AFP qu’il “ne témoignera pas dans une procédure contraire à la Constitution”. De leur côté, ses avocats évoquaient un “coup médiatique” de la part des procureurs démocrates.

Trump peut-il être assigné à comparaître ?

Dans sa lettre, Jamie Raskin précise à l’ancien président : “Si vous déclinez cette invitation, nous nous réservons tous les droits, y compris le droit d’établir au cours du procès que votre refus de témoigner va à l’appui d’une forte déduction négative au sujet de vos actions (et inaction) le 6 janvier 2021”, le jour où Trump réitérait ses accusations de fraude électorale et invitait ses partisans à marcher sur le Capitole. Un vote des élus peut en principe le contraindre à comparaître, mais il pourrait contester cette action en justice. Et dans le cas où il témoignerait, il pourrait invoquer le 5e amendement lui permettant de refuser de répondre à une question qui l’incriminerait.

Un verdict de culpabilité peu probable

Alors que les démocrates ont repris le contrôle du Sénat, il leur sera tout de même compliqué de rassembler assez de républicains pour atteindre le seuil de 67 sénateurs sur 100, indispensable pour un verdict de culpabilité. De fait, Donald Trump devrait échapper à la destitution, et à un possible autre vote visant à déterminer son inéligibilité.