Éducation : 400 incidents recensés lors de l’hommage à Samuel Paty
52% de ces "violations de la minute de silence" ont été observés dans des collèges, 27% au sein des lycées et 21 % des cas dans des écoles.
Le ministre de l’Education, invité à s’exprimer ce matin sur RTL, a indiqué que 400 incidents lors de la minute de silence organisée en hommage au professeur assassiné Samuel Paty avaient été recensés lundi. En 2015, après l’attaque contre Charlie Hebdo, 200 cas avaient été dénombrés.
Des poursuites
“On a fait les choses très rigoureusement, on a dit qu’aucune violation de la minute de silence ne serait acceptée”, a assuré Jean-Michel Blanquer. Il a insisté à pointer le fait qu'”aucun flou dans ce qui s’est passé” n’avait été à l’ordre du jour, et qu'”A la grande différence de ce qu’on a pu vivre dans le passé, la force a été du côté de la République”. Chaque violation “est suivie de poursuites, disciplinaires ou pénales dans certains cas”.
“Une petite centaine d’événements plus sérieux”
Dans le détail, le ministère a eu connaissance de 160 cas de refus de participation ou de perturbation de la minute de silence, 150 cas d’apologie du terrorisme et “une petite centaine d’événements plus sérieux”. Parmi ces derniers, environ une dizaine a pu avoir pour conséquence des suites judiciaires liées à des menaces, des dégradations ou des provocations. Le ministre assure qu’“Aucun incident ne restera sans suite”, tout en souhaitant “renforcer l’enseignement moral et civique pour que les enjeux de la liberté d’expression soient bien explicités”. Dans les cas les plus graves, c’est-à-dire ceux relevant de l’apologie du terrorisme, les équipes Valeurs de la République des rectorats se rendent dans les établissements, et la convocation des parents est de mise : “L’exclusion [des élèves] n’est jamais une réussite en soi, ce qui est plutôt intéressant, c’est de parler avec la famille, de comprendre ce qui se passe et quand il y a des choses qui ne vont pas, d’essayer de voir plus loin avec les administrations sociales ou avec la police ou la justice s’il y a lieu”, a précisé Jean-Michel Blanquer.