Electricité et hiver qui approche : la “vigilance” est de mise, juge RTE
Le gestionnaire du réseau électrique français (RTE) alerte sur "une probabilité de tension élevée fin novembre – début décembre en cas de froid précoce".
Le Comité social et économique (CSE) central d’EDF a indiqué que “La continuité de l’approvisionnement en électricité pour les mois de décembre 2020, janvier et février 2021 n’est pas sécurisée et dépendra uniquement des conditions climatiques”. Le CSE estime encore que “Face à une politique qui réduit les moyens de production d’électricité pilotables, il sera impossible en cas de période de froid (simplement comparable aux hivers 2018 et 2012) d’assurer l’équilibre du réseau électrique”.
Des mages assurées par le reconfinement ?
RTE, le gestionnaire du réseau, a depuis un moment déjà averti que la “vigilance” devait être de mise. Car l’épidémie de coronavirus a ébranlé les plannings de maintenance des réacteurs au printemps dernier. De fait, l’hiver prochain devrait présenter “une probabilité de tension élevée fin novembre – début décembre en cas de froid précoce”. Une tension pondérée par le nouveau confinement. Nicolas Goldberg, du cabinet Colombus Consulting, estime que “moins de consommation sur le réseau” est à prévoir, même si “l’effet exact est encore peu connu”. Le mois dernier, le président de RTE Xavier Piechaczyk jugeait que “Si demain la consommation française baisse”, ce qui s’était produit lors du premier confinement, “cela crée des marges”.
Le “délestage” en dernier recours
Qu’est-il envisagé si le réseau est malmené ? D’abord une petite diminution de la tension du réseau. Puis, un dispositif appelé “d’interruptibilité” qui permet d’arrêter immédiatement la fourniture de courant sur 18 sites de gros consommateurs d’électricité. Enfin, en dernier recours, le “délestage” intervient. Il s’agit de coupures organisées et tournantes de l’alimentation électrique d’environ 200 000 foyers en même temps, et pendant 2 heures. Objectif : éviter le blackout.