En Australie, la moitié des coraux de la Grande Barrière sont morts en seulement 25 ans
C'est tout un ensemble de menaces qui s'abat sur l’ensemble corallien, relève un énième étude venant tirer la sonnette d'alarme sur son avenir.
Les scientifiques et auteurs d’une étude publiée dans le journal scientifique Proceedings of the Royal Society alertent sur l’avenir de la Grande barrière de corail australienne. Selon eux, lors du dernier quart de siècle, la moitié des coraux qui la composent sont morts.
Les plus grandes espèces particulièrement touchées
Le réchauffement climatique, on le sait, menace à terme cet écosystème unique de 2 300 km de long et inscrit depuis 40 ans au patrimoine mondial de l’Unesco. Et ce sont les plus grandes espèces de coraux qui paient le plus lourd tribut. Terry Hughes, professeur à l’Université James-Cook et co-auteur de l’étude, précise : “Elles ont à 80 ou 90 % disparu par rapport à il y a vingt-cinq ans. Les coraux offrent les coins et les recoins dans lesquels nombre de poissons et de créatures se réfugient, et perdre ces énormes coraux tri-dimensionnels modifiera tout l’écosystème”.
Un blanchissement fatal
Précisément, c’est la hausse de la température moyenne de l’eau qui produit une décoloration des coraux, un phénomène appelé blanchissement. Les algues dites symbiotiques, apportant aux coraux leur couleur mais aussi leurs nutriments, sont ainsi expulsées de cet environnement. Mais ce n’est pas la seule menace : le ruissellement d’origine agricole, le développement économique et l’acanthaster pourpre, une étoile de mer dévoreuse de coraux, représentent également des dangers. Qui de l’avenir ? Si dans le courant de ce siècle, les températures parviennent à se stabiliser sous les minima des Accords de Paris, la Grande barrière pourrait se rétablir. Mais même dans ce cas, Terry Hughes prévient : “Nous ne pensons pas qu’ils se rétabliront dans la diversité que nous avons connue, historiquement”. Et si la température moyenne grimpe de 3 ou 4 degrés ? Il faudra alors “oublier”.