En février 2021, l’approvisionnement électrique s’annonce incertain
La ministre de la Transition écologique a évoqué la possibilité de "coupures très courtes" et tout découle une fois encore serait-on tenté de dire, de la crise sanitaire.
L’hiver prochain, et plus particulièrement pendant le mois de février, la France pourrait connaître des “coupures très courtes” d’électricité, a averti Barbara Pompili sur BFMTV. En effet, l’épidémie de Covid et le confinement ont chamboulé le calendrier de maintenance des réacteurs nucléaires, effectuée en prévision de la hausse de la consommation due au froid. Ainsi, 13 réacteurs ne seront pas en service en février prochain, contre deux à quatre les dernières années.
Coupures temporaires et localisées
Xavier Piechaczyk, président de Réseau transport d’électricité (RTE), a fait un point sur les prochains mois en conférence de presse. Il a évoqué ainsi un “mois de décembre plus serein que prévu, un mois de janvier normalement tendu en cette période statistiquement la plus froide de l’année, et enfin un mois de février difficile”. En dernier recours, ce délestage serait court, pour ne concerner que 200 000 foyers par coupure. Cependant, a insisté la ministre de la Transition écologique, il ne faut pas s’attendre à une coupure généralisée au territoire, c’est-à-dire un black-out.
Le dispositif Ecowatt généralisé
Dans l’optique de potentielles tensions sur le réseau, RTE généralise à toute la France le dispositif Ecowatt, qui indique l’état de la consommation électrique en France. En s’inscrivant à l’alerte, tout citoyen peut être prévenu par courriel ou SMS d’une possible coupure. Des conseils “éco-gestes” sont alors prodigués, comme l’extinction du chauffage d’une pièce en cours d’aération, ou encore abaisser la température du logement à 16°C ou 17°C en cas d’absence dans la journée, et pendant la nuit. RTE cite un exemple bien concret : éteindre une seule ampoule par logement à l’échelle du pays équivaut à économiser l’équivalent de la consommation d’une ville comme Toulouse.