Santé

En manque d’hydroxychloroquine pour ses patients, le Pr Raoult saisit la justice

Santé > Coronavirus > Justice > Marseille
Par Jérôme,  publié le 5 novembre 2020 à 10h00.

Le laboratoire Sanofi n’est pas en mesure d’honorer toutes les commandes d'hydroxychloroquine à l’Assistance publique-Hôpitaux de Marseille en raison de l'absence d’essai clinique autorisé.

Un recours a été déposé devant le Conseil d’État par le professeur Raoult, pour contester la décision de l’Agence du médicament (ANSM) de ne pas autoriser largement la prescription d’hydroxychloroquine (sous le nom Plaquenil) contre le coronavirus. Le 23 octobre dernier, l’ANSM avait refusé de délivrer une recommandation temporaire d’utilisation (RTU) de la molécule, son efficacité étant toujours contestée.

“Un jeu dangereux pour la santé des Français”

Dans une vidéo mise en ligne hier sur le site de l’Institut hospitalo-universitaire (IHU) Méditerranée Infection, Didier Raoult indique ainsi : “Je ferai appel en Conseil d’Etat et j’ai décidé d’attaquer le directeur de l’ANSM car il joue un jeu dangereux pour la santé des Français”. Son avocat Fabrice Di Vizio précise quant à lui que “La requête en annulation devant le Conseil d’Etat a été déposée en fin de semaine dernière”, et qu’“Une plainte au pénal pour prise illégale d’intérêts et mise en danger de la vie d’autrui visant le directeur de l’ANSM, Dominique Martin, est par ailleurs en préparation”.

“On va savoir qui ment”

Le Pr Raoult juge en outre qu’on “(l)’empêche de soigner les malades”, et il explique comment le laboratoire Sanofi et le ministère de la Santé, se renvoient la balle quand le directeur de l’IHU veut comprendre qui est responsable de l’interruption des livraisons de Plaquenil. Il précise : “Ceux qui pensent que j’ai des liens d’intérêts avec Sanofi doivent savoir que je dois me battre régulièrement pour pouvoir avoir du Plaquenil, à telle enseigne que j’ai fini par demander que soit clarifiée la position de Sanofi vis-à-vis du ministère. Le laboratoire vient d’ailleurs d’écrire une lettre à Olivier Véran dans laquelle il demande s’il a le droit ou pas de livrer l’IUHM en hydroxychloroquine, ne comprenant plus ce qu’il doit faire. Donc j’espère que le ministre va répondre à cette question et on verra qui ment dans cette histoire”. Il exige donc que cette situation soit “clarifiée”.