En proie à des difficultés financières, le RN licencie et cherche un nouveau siège
Grosses pertes et endettement élevé contraignent le parti de Marine Le Pen a licencier quatre salariés et ne pas remplacer deux départs à la retraite.
Le Rassemblement national, confirmant une information du Figaro, a indiqué à l’AFP qu’il se sépare de quatre collaborateurs; quatre licenciements économiques accompagnés du non-remplacement de deux départs anticipés à la retraite. Le RN ajoute que les quatre salariés qui travaillent au sein du service communication ont reçu leur convocation à un entretien préalable pour licenciement “économique”, après décision de la part de la direction “d’externaliser ce service”.
Un plus petit siège, mais plus proche du centre parisien
Le parti, présidé depuis 2011 par Marine Le Pen, cherche également à trouver un nouvel emplacement pour son siège, qui est également situé à Nanterre (Hauts-de-Seine). Le but serait de se rapprocher du centre de la capitale mais que les bureaux soient plus petits. Les derniers comptes publiés du parti font état d’une nouvelle perte de 2,4 millions d’euros en 2018. L’endettement, toujours en 2018, affichait 24,4 millions d’euros dont 15 millions à échéance de moins d’un an. L’année dernière, la formation politique a reçu environ 5,5 millions d’euros de subvention publique.
De nombreux emprunts en cours
Mais ces 5,5 millions de subvention ont dû être amputés de 4,4 millions, partis rembourser le microparti Cotelec du cofondateur du FN, Jean-Marie Le Pen. Il s’agissait d’un emprunt contracté pour la campagne présidentielle de 2017. Puis en juin dernier, un accord de rééchelonnement était trouvé avec le créancier russe du RN, lequel le poursuivait en justice pour le non-remboursement d’un prêt souscrit en 2014, et d’un montant d’environ 9 millions d’euros. Les militants ont également été mis à contribution par le biais de plusieurs emprunts. Et en vue des quatre prochaines échéances électorales, le trésorier du parti Wallerand de Saint-Just estime que 30 millions d’euros seront nécessaires. Et il regrette aussi la réticence des banques à prêter de l’argent au RN.