En raison de la crise sanitaire, la trêve hivernale des expulsions locatives est prolongée
La ministre déléguée en charge du Logement a donné son accord au prolongement de la trêve hivernale qui devait prendre fin le 31 mars.
Ainsi, Emmanuelle Wargon, la ministre déléguée chargée du Logement, a donné son aval à la prolongation de la trêve des expulsions locatives, laquelle durera jusqu’au 1er juin prochain. Franceinfo, qui la révélait hier, ajoute que Mme Wargon est favorable, tout comme la Fondation Abbé Pierre pour le logement des défavorisés, à la création d’un fonds national d’aide aux impayés de loyer. Un fonds de réserve devrait être pourvu de 100 millions d’euros, et d’après des proches de la ministre, il ne manque plus que l’arbitrage du Premier ministre.
Une pauvreté accrue
Dans son rapport sur le mal-logement, la Fondation dit craindre une explosion du nombre de nouveaux pauvres, due aux conséquences de la crise sanitaire liée au coronavirus. Même son de cloche du côté d’Emmanuel Wargon, laquelle évoque de plus en plus de foyers économiquement “sur le fil”. Manuel Domergue, directeur des études de la Fondation Abbé Pierre, indique pour sa part qu’“Il y a de nouveaux pauvres mais il ne faut pas oublier pour autant les anciens pauvres”.
30 000 procédures d’expulsion en cours
Cette crainte est étayée par le nombre de 30 000 procédures d’expulsion en cours, soit le double de la moyenne annuelle. Cette prolongation de la trêve, comme en 2020, doit permettre aux associations, bailleurs et locataires de les préparer et d’anticiper des solutions de relogement ou d’hébergement. De son côté, le gouvernement assure qu’il n’oubliera pas les propriétaires lésés.