Enchères 5G : Orange rafle une grosse part des fréquences, l’Etat empoche 2,786 milliards d’euros
Ces enchères étaient initialement prévues au mois d'avril, mais repoussées en raison de l'épidémie de Covid-19. Prochaines enchères, cette fois de "positionnement", courant octobre.
Les premières fréquences 5G ont été mises aux enchères mardi matin. Elles devaient permettre aux opérateurs (Bouygues Telecom, Free, Orange, SFR) d’acquérir 11 “blocs” de fréquences à ce jour inutilisés. Avec elles, les premières commercialisations de services liés à la 5G peuvent être mises en place, dans certaines villes et dès la fin de cette année.
Orange et l’Etat, grands vainqueurs
Avant les enchères, les opérateurs avaient déjà acquis chacun un bloc de 50 mégahertz (MHz) dans la bande de fréquences allant de 3,4 à 3,8 gigahertz (GHz) sur le spectre électromagnétique, au prix fixe de 350 millions d’euros. Et c’est Orange qui a raflé la plus grosse part du gâteau des blocs en jeu (4), la répartition finale étant la suivante : 90 MHz pour Orange, 80 MHz pour SFR et 70 MHz pour Bouygues Telecom et Free chacun. L’Etat est loin de repartir bredouille, espérant empocher 2,17 milliards d’euros avant les enchères, pour terminer à 2,786 milliards d’euros.
“Des enchères fructueuses”
Sébastien Soriano, président de l’Arcep, a commenté l’issue de cette première étape : “Ce sont des enchères fructueuses. Il faut saluer un engagement très fort des quatre opérateurs qui confirment leur volonté d’investir fortement en France. Il faut le saluer”. Cédric O, secrétaire d’État au numérique, a quant à lui rappelé que “La 5G est une technologie importante dans le cadre de la stratégie de relance” du gouvernement. Prochaine étape ? Une enchère de positionnement dans le courant du mois d’octobre, qui permettra aux opérateurs de choisir s’ils préfèrent être présents au centre de la bande ou à ses extrémités, ces dernières étant plus susceptibles d’interférences avec d’autres services.