Enquête : une PME sur deux se dit incapable de “supporter un troisième confinement”
L'enquête a été réalisée par la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME) auprès de ses adhérents, et elle est publiée ce jour.
Entre les 7 et 20 janvier derniers, 2 400 patrons de PME et TPE ont répondu à un nouveau questionnaire à l’initiative de la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Il en a résulté qu’un chef d’entreprise sur deux (49%) juge “ne pas être en capacité de supporter un troisième confinement”. Et 54% se disent “inquiets sur la pérennité” de leur entreprise, un taux qui s’établissait à 47% lors d’une précédente enquête au mois de septembre. Plus de la moitié (53%) des chefs d’entreprise pensent que l’instauration du couvre-feu freine leur activité, et un sur trois “ont le sentiment que leur entreprise est sous perfusion de l’Etat”.
Des perspectives “mitigées” pour 2021
Comment voient-ils leur chiffre d’affaires évoluer en novembre et décembre 2020 par rapport à la même période de 2019 ? Deux sur trois (65%) disent qu’il a baissé, 20% qu’il est stable et 15% parlent d’une hausse. En ce qui concerne les effectifs, ils apparaissent en baisse dans 30% des cas, stables dans 61% et en hausse dans 9%. La CPME, dans un communiqué, résume les perspectives pour cette année : “Pour 2021, les perspectives sont mitigées, mais pas catastrophiques. Si 52% des répondants prévoient une baisse de chiffre d’affaires dans les prochains mois, 48% anticipent un maintien ou même une hausse. De même, si 25% envisagent de réduire leurs effectifs, 66% pensent le maintenir et 9% prévoient de recruter”.
Le remboursement des prêts en question
Qu’en est-il des dettes et des charges ? Là, l’inquiétude est de mise. Une PME ou TPE deux a bénéficié de reports de cotisations fiscales ou sociales et, parmi elles 36% pense ne pas être en mesure de les rembourser (elles étaient 28% en septembre). En ce qui concerne le prêt garanti par l’État (PGE), auquel plus de la moitié (58%) des entreprises ayant répondu disent avoir eu recours, près d’une sur deux (45%) estime ne pas pouvoir le rembourser (34% en septembre 2020).