Etats-Unis : à 9 ans, il réclame 5 millions de dollars à Nintendo pour le bug de sa manette de jeux
La mère de l'enfant porte l'affaire en justice, comme cela avait déjà été le cas en 2019 par d'autres consommateurs. Sa manette est victime d'un bug récurrent baptisé "Joy-Con Drift".
Plus de cinq millions de dollars de dommages et intérêts, c’est ce que réclament une mère et son fils de neuf ans à la firme japonaise Nintendo qui commercialise la console de jeux Switch. Ils reprochent à la société, et c’est l’origine du lancement de cette action collective devant la justice, son manque de réactivité pour corriger un bug des manettes de jeux connu sous le nom de « Joy-Con Drift ».
« Un bug très pénalisant »
Comme l’expliquait Numerama le mois dernier, il s’agit d’un « bug très pénalisant, car il produit une action non désirée à l’écran — comme si vous aviez touché le stick, alors que ce n’est pas le cas ». Cette nouvelle plainte américaine accuse Nintendo de « continuer à promouvoir et vendre des produits en sachant pertinemment qu’ils présentent un défaut sans évoquer le bug auprès des consommateurs dans les opérations de marketing ou de promotion ou sur l’emballage ».
Une plainte similaire de l’UFC-Que choisir
A l’été 2019, le président de la firme nippone avait présenté ses excuses, admettant l’existence de ce bug. En France, l’UFC-Que choisir a également attaqué Nintendo en justice au mois de septembre, détaillant dans un communiqué : « La nature de la panne, sa fréquence d’apparition auprès des joueurs, la durée de vie limitée de ces produits, et l’inertie de Nintendo pourtant informée du dysfonctionnement sont autant de caractéristiques qui indiquent que Nintendo s’adonne à des pratiques d’obsolescence programmée ». L’association de défense des consommateurs poursuivait : « Échanger ou réparer des produits, qui ont une probabilité non négligeable de tomber à nouveau en panne sous un an, ne peut être qu’un remède provisoire. Le dysfonctionnement étant connu depuis 3 ans, il est indispensable que le géant nippon suive désormais un scénario curatif plutôt que correctif ». La plainte a été adressée au procureur de la République de Nanterre après un retour d’expérience de quelque 5 000 personnes. Deux tiers d’entre elles avaient observé ce bug moins d’un an après leur achat.