Etats-Unis : les fauves de “Joe Exotic” saisis par le gouvernement
Joe Maldonado-Passage, alias "Joe Exotic", est au coeur de l'un des programmes les plus vus sur la plateforme Netflix.
Jeudi, le gouvernement américain a annoncé la saisie de 68 lions, tigres et une panthère noire qui appartenaient à “Joe Exotic“, patron de zoo haut en couleur et protagoniste principal d’un documentaire à succès sur Netflix. Âgé de 58 ans, celui qui s’appelle en réalité Joe Maldonado-Passage avait ouvert un zoo en 1999 dans l’Oklahoma, perdant par la suite toute la fortune ainsi amassée après la mise en place de combines.
Une condamnation à 22 ans de prison
Au mois de janvier 2020, il avait écopé de 22 ans de prison pour avoir tenté de faire tuer Carole Baskin, militante de la cause animale et ennemie intime, qui le critiquait pour ses méthodes. Jeff Lowe, ex-associé de Joe, et sa femme Lauren avaient racheté le zoo un an avant sa condamnation, et poursuivi la gestion du Greater Wynnewood Exotic Animal Park. En juin dernier, un tribunal ordonnait le transfert de propriété, exception faite des animaux, à Carole Baskin. Les félins devaient être partie intégrante d’un nouvel endroit, Tiger King Park, en 2021. Mais les autorités avaient relevé la poursuite des mauvais traitements (malnutrition, manque de soins ni d’abris appropriés). Trois fauves de moins auraient succombé à ce manque de soins.
Une saisie pas vraiment sereine
Et le couple Lowe n’a pas répondu favorablement aux mises en demeure des autorités. De fait, le retrait des animaux a été prononcé, mais dans une ambiance loin d’être pacifique. Ainsi, pendant l’exécution d’un premier mandat le 6 mai 2021, “Lauren lowe a menacé de me tuer. Ses propos étaient particulièrement intimidants compte tenu du fait que leur ancien associé est en prison pour avoir embauché un tueur à gages”, écrit un agent dans une déclaration jointe à la procédure. Au bout de plusieurs jours finalement, 45 tigres, six lions, 11 ligres (issus d’un croisement entre un lion et un tigre) et une panthère noire ont pu être saisis, sans que le ou les nouveaux lieux où ils vivent désormais soient précisés.