Européennes 2024 : Le nouveau Parlement dominé par les Conservateurs, l’extrême-droite en progression
Le Parti populaire européen de droite a gagné les élections, avec les socialistes et Renew en deuxième et troisième places respectivement. Par ailleurs, l'extrême droite a enregistré un score sans précédent. Quelles pourraient être les implications de ces résultats ?
TL;DR
- Le conservateur Parti populaire européen remporte les élections.
- L’Assemblée nationale française est dissoute suite à l’échec du parti majoritaire.
- L’extrême droite obtient un score inédit au Parlement européen.
Le Parti populaire européen triomphe tandis que l’extrême droite gagne du terrain
La droite du Parti populaire européen (PPE) a remporté une victoire significative lors des récentes élections européennes, suivie des socialistes et de Renew. Par ailleurs, l’extrême droite a atteint un score sans précédent, suscitant des inquiétudes quant à la future composition du Parlement européen.
La politique française en pleine tourmente
Ces élections ont eu des répercussions majeures en France, entraînant la dissolution de l’Assemblée nationale. Le parti de la majorité a subi une défaite accablante, relégué à la deuxième place avec 14,5 % des voix, loin derrière le Rassemblement national de Jordan Bardella qui a obtenu 31,5 %. Face à cette débâcle, le président français, Emmanuel Macron, a appelé à de nouvelles élections les 30 juin et 7 juillet.
Les forces en présence à Bruxelles
À Bruxelles, le paysage politique est différent. Malgré la montée de l’extrême droite, les principales forces politiques ont su maintenir leurs positions. Les conservateurs du PPE restent en tête avec 189 sièges, suivis des socialistes (S&D) qui enverront 135 députés au Parlement européen. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a salué ces résultats, attribuant la « stabilité » de l’Union européenne à son parti, le PPE.
Les alliances futures détermineront le visage du Parlement
Le tournant à droite du Parlement est désormais confirmé, avec une extrême droite forte de plus de 146 sièges. Le futur du Parlement dépendra des alliances qui se formeront. Pour Ursula von der Leyen, les conditions préalables à l’entrée dans une coalition sont claires : être « pro-européen, pro-Ukraine, pro État de droit ». Ces critères excluent le groupe Identité et démocratie (ID) et, a priori, le groupe des conservateurs européens (CRE), dirigé par la première ministre italienne Georgia Meloni.
Renew reste la troisième force du Parlement avec 83 eurodéputés, malgré la perte de 19 sièges. La coalition qu’ils ont formée avec le PPE et les sociaux-démocrates, lors du précédent mandat, devrait être reconduite. Ensemble, ces trois groupes comptent 407 députés sur les 720 sièges du Parlement.