Européens : Leaders de la consommation d’alcool, un titre peu glorieux
L'Organisation mondiale de la santé exprime sa préoccupation face à la stagnation des niveaux de consommation d'alcool en Europe depuis une décennie. Quelles mesures pourraient être envisagées pour inverser cette tendance?
TL;DR
Consommation d’alcool en Europe : un problème persistant
L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment exprimé sa préoccupation concernant la consommation d’alcool en Europe. Depuis une décennie, aucune évolution significative n’a été constatée. En effet, les Européens restent les plus gros consommateurs d’alcool au monde, avec une moyenne annuelle de 9,2 litres d’alcool pur par habitant.
Un record peu enviable
Selon le Dr Gauden Galea, un des responsables de l’OMS Europe, « La région européenne continue de détenir le record peu enviable des niveaux les plus élevés de consommation d’alcool et des dommages qui y sont liés dans le monde ». Pour mettre ces chiffres en perspective, les habitants des Amériques, qui se classent en deuxième position, ont une consommation moyenne de 7,5 litres par an.
Impact sur la santé publique
Les effets néfastes de cette consommation excessive sont nombreux. En Europe, l’alcool est une cause majeure de mortalité avec environ 800 000 décès chaque année, a souligné l’OMS Europe. Il est également à l’origine de nombreuses maladies non transmissibles, comme les maladies cardiovasculaires, le cancer, le diabète et les maladies respiratoires chroniques. Ces maladies sont responsables de 90% des décès dans la région et de 85% des années vécues avec un handicap.
Appel à l’action
Face à cette situation préoccupante, l’OMS appelle les pays européens à prendre des mesures concrètes. Elle recommande notamment d’augmenter les taxes sur les boissons alcoolisées, d’instaurer des restrictions globales sur la commercialisation de l’alcool et de réduire sa disponibilité. Cette démarche vise à freiner cette consommation excessive qui, chaque année, tue 2,6 millions de personnes à l’échelle mondiale. Un chiffre que le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, juge « inacceptablement élevé ».