Facebook va bannir les messages “niant ou déformant” la Shoah
Pointé du doigt à plusieurs reprises pour sa réticence à supprimer les messages haineux, Facebook va finalement interdire la publication de contenus négationnistes.
Lundi, Mark Zuckerberg a indiqué via une publication sur Facebook que le réseau social allait désormais supprimer tous les contenus “niant ou déformant” l’Holocauste. Il s’agit là d’un nouveau durcissement de ses règles de modération de contenus, demandé depuis longtemps par des associations américaines.
Une redirection vers “des sources d’information faisant autorité”
Sur son profil, le patron de Facebook a ainsi annoncé : “Nous retirons depuis longtemps les messages d’apologie des crimes motivés par la haine de l’autre et des tueries de masse, y compris l’Holocauste. Mais avec la montée de l’antisémitisme, nous étendons notre règle pour interdire tout contenu qui nie ou déforme l’Holocauste aussi”. Ainsi, tout membre effectuant des recherches sur la Shoah sera redirigé “vers des sources d’information qui font autorité”, ajoute-t-il. “J’ai bataillé avec ce dilemme, entre soutenir la liberté d’expression et les dommages causés par le fait de minimiser ou de nier l’horreur de l’Holocauste”. Mais “ma propre réflexion a évolué en voyant les données qui montrent une hausse des violences antisémites”.
Une étude relayée par Facebook
Dans un billet de blog, le réseau relaie une étude selon laquelle près d’un quart des Américains de 18 à 39 ans estiment que l’Holocauste est un “mythe”, que “c’est exagéré” ou “ne sont pas sûrs”. Plusieurs associations ont salué la décision de Facebook, à l’instar de l’Anti Defamation League, par le biais de son directeur et via Twitter : “Cela fait des années que nous le demandons. Pour m’être personnellement impliqué auprès de Facebook sur cette question, je peux vous assurer que c’est une décision qui compte”, écrit ainsi Jonathan Greenblatt.
Today we're updating our hate speech policy to ban Holocaust denial.We've long taken down posts that praise hate…
Publiée par Mark Zuckerberg sur Lundi 12 octobre 2020