François Bayrou plaide pour le maintien de la production d’électricité nucléaire
Le Haut-Commissaire au Plan estime que le pays ne pourra se passer du nucléaire dans les décennies à venir.
Aujourd’hui, François Bayrou rend au gouvernement une note liée à l’avenir de la production d’électricité en France. Le Haut-Commissaire au Plan, révèle Le Figaro, se pose cette question : “Est-il possible d’obtenir, au terme de quinze ou trente ans, une production suffisante d’énergie électrique (…) tout en supprimant tout ou partie de notre parc de production nucléaire ? La réponse est assurément non”. Une impossibilité selon lui, alors que le pays affiche son ambition de fixer à 50% la part du nucléaire dans sa production d’électricité à l’horizon 2035.
Les énergies renouvelables ?
Sur LCI ce matin, il explique que “Ce dont il faut rendre conscience, c’est que l’électricité produite en France par des centrales nucléaires, c’est la condition même pour qu’on puisse avoir des énergies renouvelables”. Selon lui, le réseau électrique ne peut s’appuyer sur l’éolien et le photovoltaïque de manière régulière, et “Si on n’avait pas le nucléaire, on serait obligés d’avoir des centrales thermiques au pétrole ou au gaz, et on augmenterait nos rejets de GES”.
“Il faut de nouveaux réacteurs”
“Nous ne pouvons pas modifier d’un claquement de doigts la trajectoire du grand paquebot qu’est notre système électrique”, dit encore M. Bayrou alors que la production électrique ira croissant, et que les énergies renouvelables ne pourront selon lui combler cet appétit énergétique. Toujours sur LCI, il évoque donc le renouvellement du parc nucléaire : “Les réacteurs qui ont été mis en place l’ont été sur une très courte période, la plupart au début du septennat de François Mitterrand, et ils vont tous arriver en fin de vie en même temps (…) Il faut de nouveaux réacteurs, il n’y a pas d’autres solutions sauf à recommencer à émettre des gaz à effet de serre”. Et pas question d’attendre au-delà des deux prochaines années, estime-t-il encore, pour en décider. Mais l’exécutif s’est refusé à tout arbitrage avant 2023.