Fukushima : le Japon s’apprête à officialiser le rejet à la mer d’eau contaminée
Filtrée de nombreuses fois, cette eau comporte néanmoins toujours du tritium, toxique pour l'Homme à très forte dose.
Vendredi, plusieurs médias japonais annoncent que malgré une forte opposition locale, la gouvernement devrait bientôt officialiser le rejet en mer d’eau contaminée provenant de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima. Cette eau, d’un volume d’un million de mètres cubes, est répartie sur sur un millier de citernes déployées sur le site, et les capacités de stockage viennent à manquer. Elle provient de la pluie, des nappes souterraines ou des injections nécessaires au refroidissement des coeurs des réacteurs nucléaires.
De l’eau filtrée de nombreuses fois
Si l’eau est filtrée à plusieurs reprises pour être débarrassée de ses éléments radioactifs, les techniques actuelles ne permettent pas d’éliminer le tritium. Au début de cette année, des experts ont recommandé un rejet, comme cela est déjà pratiqué dans l’archipel nippon ou à l’étranger. Cependant, si la décision doit être actée à la fin du mois d’octobre, l’opération en elle-même ne devrait pas se dérouler avant 2022, le temps d’effectuer les filtrages.
L’inquiétude de la Corée du Sud
Certes, les experts s’accordent à dire que le tritium n’est pas dangereux pour la santé humaine, à moins de très hautes doses; et l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) plaide également pour l’option de la dilution en mer. Mais pêcheurs et agriculteurs locaux craignent qu’une telle opération vienne jeter le discrédit sur leurs produits auprès des consommateurs. Plus loin, le voisin sud-coréen a fait part de ses doutes quant à ce rejet, lui qui interdit toujours l’importation de produits issus de la mer de cette zone.