Fukushima : une nouvelle race de cochons / sangliers prolifère depuis l’incident de la centrale
Depuis l'explosion de la centrale, des sangliers et des cochons domestiques ont procréé pour donner naissance à une nouvelle race de cochons hybrides.
Si l’accident de Fukushima reste ancré comme un souvenir très vif dans nos esprits, il s’est pourtant produit il y a 10 années maintenant. Alors que le démantèlement de la centrale est toujours en cours et qu’il pourrait durer jusqu’à 2051, la nature semble peu à peu reprendre ses droits dans la zone d’exclusion établie dans un périmètre de 20 kilomètres autour de l’explosion.
À tel point que des scientifiques ont remarqué la naissance d’une nouvelle race de cochons suite à l’abandon de la zone par l’être humain.
Nouvelles races de cochons à Fukushima
Les résultats de cette recherche menée par des scientifiques de l’université de Fukushima sous l’égide du professeur Donovan Anderson ont été publiés dans la revue scientifique The Royal Society. Les chercheurs se sont en effet donné pour but d’étudier de près les modifications génétiques possibles chez les animaux au sein de la zone d’exclusion depuis l’incident. L’objectif est de mesurer l’impact des radiations sur la faune sauvage.
En étudiant l’ADN de l’ensemble des espèces recensées dans la région, les chercheurs ont remarqué des gênes de cochons domestiques dans le génome de sangliers sauvages. En d’autres termes, cochons et sangliers se sont reproduits pour donner naissance à une nouvelle espèce !
Des milliers de cochons domestiques abandonnés
Pour les scientifiques, l’explication à cette « mutation » est assez simple et n’est pas due aux radiations. Lors de la catastrophe nucléaire, des milliers de cochons domestiques ont été laissés à l’abandon à la suite de l’évacuation en urgence des habitants de la région. Profitant de l’absence de l’homme sur place, des sangliers sauvages seraient alors descendus de la montagne pour visiter les lieux. La rencontre entre les deux espèces aurait alors produit ce nouveau croisement.
Pourtant, il semblerait que cette espèce nouvelle ne soit qu’éphémère. À mesure de leurs travaux, les scientifiques remarquent que les gênes de cochons domestiques se retrouvent de moins en moins chez les sangliers sauvages. Les cochons sont en effet moins adaptés à la vie sauvage que leurs cousins et peu à peu, ils seraient de moins en moins nombreux à pouvoir fricoter avec les sangliers. Comme souvent dans la nature, c’est la loi du plus fort qui prédomine, et ce même en matière de génétique !