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Gap : un chirurgien suspendu, soupçonné d’avoir utilisé ses patients comme cobayes

Actualités > Hôpital > Gap
Par Jérôme,  publié le 5 février 2021 à 16h15.

Le chirurgien du dos est accusé d'avoir expérimenté sur eux une technique qui n'est pas validée en France. Plusieurs médecins demandent qu'il soit réintégré.

D’après RTL, les autorités médicales ont suspendu le chirurgien du dos de l’hôpital de Gap (Hautes-Alpes) qui aurait utilisé une centaine de patients comme cobayes en expérimentant sur eux une nouvelle technique non validée en France. C’est le Centre National de Gestion des praticiens hospitaliers qui a pris cette décision lundi, et pour une durée d’au moins six mois. Cette technique nommée cimentoplastie discale consiste à injecter du ciment dans les disques de la colonne vertébrale afin de la renforcer. Or, seule une application aux vertèbres (la cimentoplastie vertébrale) est autorisée à ce jour.

“Je trouve ça scandaleux”

Le Dr Gilles Norotte a réagi sur RTL : “Je suis victime d’une campagne de désinformation assez odieuse et je trouve ça scandaleux”. Plus de cent patients, entre 2015 et 2017, auraient été ainsi opérés. Parmi eux, il en est qui ont affirmé ne pas avoir été avertis de l’utilisation de cette technique avant l’opération. Et ils évoquent des séquelles car du ciment aurait fui des disques de leur colonne et entraîné des complications au niveau de nerfs, des artères; avec à la clé, un risque d’hémorragie. Six anciens patients ont d’ores et déjà porté plainte, et un total de douze serait regroupé au sein d’une association. Mais pour le spécialiste mis en cause, “Il s’agit d’une technique chirurgicale parfaitement connue”. Il avance qu’elle est pratiquée ailleurs en France, notamment au CHU de Bordeaux et à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris.

Une pétition réclame sa réintégration

Des médias ont rapporté l’existence de tensions en interne dans le service, lesquelles auraient conduit un confrère à prévenir les autorités. D’après les experts mandatés par l’Agence régionale de santé, le chirurgien aurait eu recours à “une technique non conforme aux données de la science chirurgicale au moment des faits”. Dans une pétition, signée par plus de 500 personnes au moment où nous écrivons ces lignes, il est écrit : “Praticien reconnu par ses pairs, il est le seul spécialiste hospitalier du rachis de notre territoire. Cette suspension entraine une perte de chance pour les patients et en particulier pour la traumatologie et les urgences. Nous espérons sa réintégration, et cette pétition a pour but du lui apporter notre soutien”.

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