Gauche indignée : Macron exclut le NFP du futur gouvernement
Lundi 26 août 2024, Emmanuel Macron ferme la porte à l'idée d'un gouvernement de gauche. De son côté, Jean-Luc Mélenchon, leader du parti insoumis, annonce qu'une motion de destitution est en préparation. Qu'adviendra-t-il de cette annonce?
TL;DR
- Emmanuel Macron refuse une option gouvernementale de gauche.
- Jean-Luc Mélenchon annonce une motion de destitution.
- La gauche réagit vivement, dénonçant une décision antidémocratique.
Emmanuel Macron repousse l’idée d’un gouvernement de gauche
Le président Emmanuel Macron a fermement refusé ce lundi 26 août 2024 l’idée d’un gouvernement de gauche. Malgré une première série de consultations avec les chefs de différents partis, le blocage persiste. Dans le souci de préserver la « stabilité institutionnelle », le président a annoncé de nouvelles consultations avec les responsables des partis et d’autres personnalités dès le mardi 27 août 2024.
Une motion de destitution en préparation
Face à cette décision, les réactions ne se font pas attendre. Jean-Luc Mélenchon, leader insoumis, a déclaré sur X que le président vient de « créer une situation d’une exceptionnelle gravité ». Dans la foulée, il affirme qu’une motion de destitution sera prochainement déposée à l’Assemblée.
Des réactions vives au sein de la gauche
Plusieurs responsables de partis de gauche ont dénoncé une décision jugée antidémocratique. Manuel Bompard a déclaré qu’ils ne participeront pas à une nouvelle tentative de consultation. Éric Coquerel, député de La France Insoumise, ajoute sur X que cette décision est une manière de contourner le suffrage universel.
À l’unisson, Marine Tondelier, secrétaire nationale d’Europe Écologie Les Verts, qualifie cette décision d’« irresponsabilité démocratique dangereuse ». Elle est rejointe par Sandrine Rousseau, députée EELV-NFP, qui s’insurge contre l’argument de la « stabilité démocratique » avancé par le président.
Une mobilisation populaire en vue
Devant cette impasse, certains comme Fabien Roussel appellent à une grande mobilisation populaire. De son côté, La France Insoumise affirme qu’elle censurera la nomination de tout autre Premier ministre.
Malgré l’appel d’Emmanuel Macron aux socialistes, écologistes et communistes à coopérer avec les autres forces politiques, l’alliance de gauche du Nouveau front populaire (NFP) maintient sa position : si Lucie Castets n’est pas envisagée cheffe de gouvernement, ils ne retourneront pas discuter à l’Élysée.