Georges Tron condamné à trois ans de prison ferme pour viol et agression sexuelle
L'ex-secrétaire d'Etat et maire de Draveil avait été acquitté en première instance en 2018. La peine est de cinq ans dont trois ferme.
En appel mercredi, Georges Tron a donc écopé de cinq ans de prison dont trois ferme, la cour d’assises de Paris l’a reconnu coupable de viol et d’agression sexuelle sur l’une des deux plaignantes, deux anciennes employées municipales à la mairie de Draveil. A l’issue de onze longues heures de délibération, l’ex-secrétaire d’Etat à la Fonction publique et maire Les Républicains de cette commune de l’Essonne a écopé également d’une peine d’inéligibilité de six ans et d’une inscription au fichier automatisé des délinquants sexuels.
Un acquittement en 2018
Quant à son ex-ajointe à la Culture, Brigitte Gruel, elle a été condamnée à deux ans de prison avec sursis pour complicité de viol et d’agression sexuelle en réunion. Mais la cour a acquitté les deux accusés de faits similaires que leur reprochait une deuxième plaignante. Tous deux avaient été acquittés en première instance en novembre 2018, décision suite à laquelle le parquet avait fait appel après quelques jours. La présidente de la cour d’assises, dans son verdict, a souligné que les faits reprochés, en ce qui concerne une des plaignantes et en novembre 2009 et janvier 2010, “sont établis par les déclarations constantes et circonstanciées de la victime”. Les deux accusés balayaient les accusation et affirmaient que les “mensonges” des plaignantes participaient d’un “complot” tramé par ses adversaires dans le département.
En prison à l’issue du verdict
Le verdict est allé au-delà des réquisitions du ministère public en ce qui concerne Georges Tron. Cinq ans de prison avaient été requis, dont trois avec sursis, et l’avocat général avait demandé que la peine ferme soit plutôt effectuée sous le régime du bracelet électronique. L’ex-secrétaire d’Etat est allé se placer dans le box vitré des accusés, puis est parti en prison, escorté par des gendarmes.