Grève scolaire prévue dès le 10 septembre : l’appel déjà lancé
Les trois syndicats enseignants contestent la mise en place généralisée des évaluations nationales, prévues pour se dérouler une semaine après la rentrée scolaire, soit le 10 septembre. Quels pourraient être les impacts de cette décision?
TL;DR
- Trois syndicats enseignants appellent à la grève le 10 septembre 2024.
- La grève vise la généralisation des évaluations nationales d’après rentrée.
- Le contexte politique du gouvernement démissionnaire ajoute à la tension.
Grève d’enseignants en perspective à la rentrée
Dans la torpeur de la fin des vacances d’été, une nouvelle perturbante vient jeter une ombre sur la sérénité des préparatifs de la rentrée scolaire. En effet, trois importants syndicats enseignants ont annoncé leur intention de déclencher une grève le mardi 10 septembre 2024. Cette information a été relayée par le syndicat FSU-Snuipp à directs.fr le lundi 26 août 2024.
Le motif : les évaluations nationales généralisées
La pomme de discorde qui a suscité cet appel à la mobilisation est la généralisation des évaluations nationales. Prévues pour se tenir une semaine après la rentrée dans les classes du CP au CM2, ces évaluations sont vivement contestées par la FSU-SNUipp, la CGT Éducation et Sud Éducation.
Ces syndicats estiment en effet que le corps enseignant possède la capacité de déterminer le niveau de ses élèves et de mener ces évaluations lui-même. Selon eux, les évaluations généralisées sont « inutiles » et n’ont « pas d’effet » concret sur la réussite des élèves, car elles se concentrent uniquement sur certaines matières.
Un contexte politique tendu
À cette controverse s’ajoute un contexte politique préoccupant. En effet, la rentrée scolaire s’annonce sous haute tension, en raison d’un gouvernement démissionnaire qui laisse les enseignants « dans le flou », selon les propos de Guislaine David, secrétaire générale de la FSU-SNUipp.
Plusieurs mois après l’annonce d’un grand plan d’actions pour améliorer le niveau des élèves, le plan « Choc des savoirs », le ministère de l’Éducation nationale peine à donner des orientations claires. Le suspense entourant la nomination d’un véritable ministre de l’Éducation, après l’acceptation de la démission de Gabriel Attal, contribue à cette incertitude.
Un climat d’incertitude prédomine
À quelques jours du retour à l’école, la situation demeure donc incertaine. Les enseignants, soutenus par leurs syndicats, appellent à la grève pour exprimer leur opposition à la généralisation des évaluations nationales et pour dénoncer le manque de clarté de la part du gouvernement. Un début d’année scolaire qui s’annonce donc sous le signe de la contestation.