Gynécologue accusé d’abus : une université de Los Angeles va verser plus d’un milliard de dollars d’indemnités
Cet accord amiable concerne plus de 700 victimes présumées du gynécologue qui exerçait sur le campus de l’université USC de Los Angeles.
Il s’agit, selon les avocats des victimes présumées du Dr George Tyndall, du “plus gros accord amiable pour des abus sexuels jamais conclu avec une université aux États-Unis”. Un gynécologue qui exerçait au sein de la University of South California (USC) de Los Angeles était accusé d’abus sexuels, à l’occasion d’examens, par plus de 700 femmes. En échange d’un arrêt des poursuites, l’USC a accepté de verser plus d’un milliard de dollars aux plaignantes.
L’USC accusée d’avoir fermé les yeux
Et parmi les avocats, il s’en trouvait qui n’avaient pas de mots assez durs pour décrire une université qui aurait fermé les yeux. Une plaignante a ainsi assuré que “Les infirmières, qui étaient parfois présentes pendant les examens, regardaient littéralement de l’autre côté”. C’est un tribunal de Los Angeles qui a validé cet accord portant sur 852 millions de dollars et concernant plus de 700 victimes présumées. Une somme qui vient s’ajouter à un accord de 2018 de 215 millions de dollars dans le cadre d’une action de groupe menée au niveau fédéral. Pas moins de 16 000 anciennes patientes du gynécologue avaient rejoint cette action.
“Des dégâts énormes”
Pour le cabinet d’avocats Manly, Stewart & Finaldi, qui représente 234 femmes, cet accord historique “témoigne des dégâts énormes causés à nos clientes par les actes dépravés de George Tyndall. Cela en dit aussi long sur la culpabilité de l’USC, qui a employé Tyndall pendant trente ans en ignorant des tonnes de plaintes et de preuves de ses méfaits”. Âgé de 74 ans, le praticien avait fait l’objet de plusieurs centaines d’accusations d’abus sexuels depuis 1990. Malgré de nombreux signalements, il n’avait jamais été inquiété jusqu’à une enquête interne en 2016 déclenchée par une infirmière.