Haine en ligne : dans l’affaire Mila, cinq personnes seront jugées dont deux pour “menaces de mort”
Âgés de 18 à 29 ans, les mis en cause avaient été interpellés mardi dans cinq départements différents. Ils seront jugés au début du mois de juin.
Le 3 juin prochain, le tribunal correctionnel de Paris doit juger cinq personnes pour “harcèlement moral” et pour deux d’entre elles, “menaces de mort” à l’encontre de Mila, adolescente qui avait au mois de novembre dernier publié une vidéo polémique sur l’islam. Mardi, il a été procédé à l’interpellation de ces cinq personnes dans cinq départements différents : Calvados, Hauts-de-Seine, Loire-Atlantique, Marne et Moselle. Tous ont été présentés à un procureur du tout nouveau pôle national de lutte contre la haine en ligne du parquet de Paris, puis placés sous contrôle judiciaire.
De violentes réactions
Mardi, une source proche du dossier a indiqué à l’AFP que parmi les interpellés figurent des “étudiants”, “pas politisés”, dont certains assurent “n’avoir pas conscience de la gravité de leurs propos et de leurs messages”. Quant à Mila, qui aura bientôt 18 ans, elle avait provoqué de violentes réactions, accompagnées parfois de menaces de mort, en publiant en novembre sur Tik Tok une nouvelle vidéo dans laquelle elle s’en prenait avec dureté à ses détracteurs. Sur Twitter, elle avait partagé des captures d’écran de menaces de mort, certaines évoquant l’assassinat du professeur Samuel Paty.
Une première vidéo en 2020
Résidant en Isère, Mila avait dû quitter son lycée après avoir publié en janvier 2020 une première vidéo dans laquelle elle critiquait de façon virulente l’islam. Deux personnes ont déjà été condamnées la même année à des peines de prison pour des menaces de mort envers la jeune fille; et d’autres sont mises en examen dans l’enquête sur les menaces de mort de janvier 2020 et la diffusion de ses coordonnées.