Pour le ministère de l'Intérieur, "cette hausse conforte un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales" car il a "pu inciter les victimes à davantage déposer plainte".
Ce jour, le ministère de l’Intérieur a dévoilé le nombre de victimes de violences conjugales en France, recensées par les forces de sécurité en 2019. Il s’établit, tous sexes confondus, à 142 310, soit une hausse de 16%. Parmi ces victimes, près de 9 sur 10 (88%) sont des femmes, un taux stable par rapport à l’année précédente. La proportion de femmes atteint 98% s’agissant de viols et agressions sexuelles au sein d’un couple. A noter que ces chiffres ne comprennent pas les homicides ou féminicides.
Un effet du Grenelle des violences conjugales ?
Pour le ministère de l’Intérieur, cette augmentation serait “un possible effet positif du Grenelle des violences conjugales” lancé en septembre 2019, “lequel a pu inciter les victimes à davantage déposer plainte et favoriser un meilleur accueil par les services de sécurité”, via une formation spécifique. C’est dans le département du Doubs que le plus fort taux de violences conjugales a été observé en 2019, tout comme l’année précédente. Côte-d’Or, Côtes-d’Armor et Seine-Saint-Denis suivent, mais dans une moindre mesure.
Augmentation des outrages sexistes
Une autre étude, toujours menée par le ministère de l’Intérieur, révèle que 1 746 infractions relevant d’outrages sexistes ont été enregistrées depuis la promulgation de la loi en 2018. Et 65% de ces outrages sont liés à des “outrages sexistes portant atteinte à la dignité ou créant une situation intimidante, hostile ou offensante imposée à une personne”.