Haut-Rhin : après le vol de 1 000 pieds de vigne, un viticulteur se rend
Plusieurs parcelles des alentours de Kaysersberg, où s'est rendu le mis en cause, étaient la cible du vol de jeunes plants de vigne.
C’est France 3 Grand Est qui rapporte le vol de pas moins d’un millier de pieds de vigne à la mi-mai de cette année. En début de semaine, un viticulteur du secteur de Kaysersberg (Haut-Rhin) s’est rendu à la gendarmerie et a avoué ce vol de grande ampleur. La moitié des jeunes plants était située sur des parcelles sises sur les communes de Siegolsheim et Ammerschwihr. “499 plants exactement”, a précisé Anne-Cécile Hattermann, la viticultrice du domaine Schmitt et Carrer à nos confrères.
Un geste qui n’a pas été expliqué
L’homme n’a pas pu expliquer son geste, et l’enquête doit encore préciser l’ampleur du larcin, qu’il s’agisse du nombre de plants volés, des lieux de replantages, ou du nombre de victimes. Catherine Sorita-Minard, procureure de la République de Colmar, explique : “Ensuite il faudra identifier les préjudices subis par les victimes, le coût des plants, le temps de travail pour les viticulteurs, les pertes de récoltes, toutes les conséquences du vol doivent être précisées avant de pouvoir procéder à une deuxième audition de l’auteur et de déterminer les suites judiciaires à donner à cette affaire”.
Des plants implantés sur ses propres parcelles
Il aurait ensuite replanté ces plants sur ses propres parcelles. Les viticulteurs concernés par les vols se sont rendus sur place, pour y reconnaître leurs plants. Mais Anne-Cécile Hattermann déplore déjà : “C’est perdu définitivement pour nous, on ne pourra pas encore déplanter et replanter ceux qui restent. Pour nous, c’est un manque à gagner sur la récolte de l’an prochain. Ce sont 800 à 1 000 bouteilles de Riesling que nous n’aurons pas l’an prochain. Sur les 38 ares de jeunes plants, 10 ares nous ont été volés”. Quant au viticulteur en cause, elle précise : “Pour moi, il a tout perdu, sa réputation est déjà faite, pas besoin d’en rajouter (…) Pour l’instant, savoir si on replante cette année ou pas, c’est la grande question. Il faudrait que la météo s’améliore vite. Sinon on le fera l’an prochain.”