Hérault : un bâtiment voué à accueillir des mineurs positifs au Covid-19 a été incendié
Il s'agit d'un hôtel désaffecté touché par un début d'incendie. Le bâtiment était vide, aucun blessé n'est à déplorer.
Après le début d’incendie d’un centre qui devait accueillir des enfants et adolescents placés et positifs au Covid-19 à Portiragnes (Hérault), la piste d’un acte criminel est privilégiée par le procureur de la République de Béziers. Les sapeurs pompiers sont intervenus vers 23 heures mercredi, et ont dû éteindre “plusieurs foyers résiduels au rez-de-chaussée à l’aide d’une lance à eau”. Le procureur ajoute que “Plusieurs investigations techniques sont en cours pour tenter d’identifier les auteurs. L’incendie a été assez rapidement circonscrit et les dégâts sont en cours d’évaluation”.
“Un acte criminel indigne est inqualifiable”
Kléber Mesquida, président du conseil départemental de l’Hérault, a dans un communiqué commenté l’incendie de ce qui était un ancien hôtel-restaurant désaffecté : “Alors que la Commission de sécurité avait donné son autorisation afin d’y accueillir les enfants mineurs confiés au Département, cet acte criminel indigne est inqualifiable”. Il ajoute que “Dans un contexte sanitaire dégradé, l’urgence d’accueillir les enfants ayant subi des maltraitances ou vivant dans un contexte familial violent ne devait souffrir d’aucune polémique qui puisse attiser la haine et l’incompréhension”.
Des oppositions au projet d’accueil des mineurs
Il y a une semaine, trois élus avaient fait part de leur opposition à ce projet, à savoir la maire de Portiragnes et deux membres du conseil départemental. Dans un communiqué, ils dénonçaient une “absence de concertation des autorités locales”, la “non-conformité”, l’“insalubrité du site” ou encore la “proximité d’un axe routier important et d’un axe ferroviaire générant des risques”. Kléber Mesquida, qui en appelle “à la responsabilité de chacun”, fustige encore : “S’attaquer à un projet de centre temporaire dont la mission est de permettre à nos jeunes enfants confiés, positifs au COVID 19, de bénéficier d’un hébergement en confinement afin d’assurer la sécurité de tous, cela n’honore en rien les responsables politiques qui ont souhaité nourrir la peur et souffler sur les braises du rejet de l’autre conduisant à des actes aussi inadmissibles”.