Cette décision, inédite dans le monde, agace les professionnels français de la mode. Selon eux, la mesure est "autoritaire et infondée".
Ainsi, Israël est devenu le premier pays à interdire par décret ministériel le commerce de fourrure pour l’habillement. Le ministère de l’Environnement a indiqué que cette interdiction entrera en vigueur dans six mois, mais aussi que l’import et export “seront interdits sauf pour les besoins de la recherche, de l’enseignement et de certaines traditions religieuses”.
“Des souffrances inimaginables aux animaux”
Gila Gamliel, le ministre, justifie dans le communiqué que “l’industrie du commerce de la fourrure provoque des souffrances inimaginables aux animaux et ce décret va transformer le marché de la mode israélienne le rendant meilleur sur le plan du respect des normes environnementales”. Mais pour l’association La Fourrure française, laquelle regroupe la Fédération française des métiers de la fourrure et des éleveurs, les accusations sont “totalement infondées”. Pour son porte-parole, Pierre-Philippe Frieh, “Les peaux utilisées dans les maisons françaises du luxe et de la mode travaillant avec notre filière proviennent d’Europe ou d’Amérique du Nord, où sont appliquées des règles strictes en matière de bientraitance animale”.
Une décision prise “dans la précipitation”
Il ajoute : “Ce sujet est sur la table du gouvernement israélien depuis quelque temps, uniquement poussé par la ministre de l’Environnement qui est proche des organisations animalistes aux revendications desquelles elle s’associe publiquement”. Pour lui, il s’agit d’une décision prise “dans la précipitation en pleine transition gouvernementale”. En 1976 déjà, Israël avait interdit l’élevage d’animaux pour leur fourrure. Si plusieurs pays à travers le monde ont instauré des interdictions partielles de commerce de la fourrure, son interdiction totale n’est en vigueur que dans certaines villes, comme Sao Paulo ou dans l’Etat de Californie.