Jean-Pierre Bacri : Cédric Klapisch dénonce le “déchaînement médiatique” autour de sa mort

"Je pense que tu n’aurais pas beaucoup aimé ta mort…", écrit d'entrée le réalisateur dans un long texte publié sur Facebook.

Lundi, Cédric Klapisch a posté sur Facebook un texte dans lequel, tout naturellement, il rend hommage à l’acteur décédé le 18 janvier dernier. Mais il fustige également “ce déchaînement médiatique un peu criard” autour de la mort de Jean-Pierre Bacri. “Tu aurais sans doute levé les yeux au ciel en trouvant toutes ces louanges complètement à côté de la plaque”, déclare-t-il ainsi à celui qu’il avait rencontré pour l’adaptation et le tournage d’Un air de famille, sorti en 1993.

Le résumer “à des phrases toutes faites”

Que reproche le réalisateur de l’Auberge espagnole à la majorité des hommages ? Résumer Jean-Pierre “à des phrases toutes faites, des rôles établis ou des archétypes sociaux”. La mauvaise humeur de l’acteur et auteur ? “Pour moi, tu n’étais pas râleur ou bougon, tu étais un révolté… Ça n’a rien à voir. Ce que les gens appelaient tes ‘coups de gueule’ était la partie visible d’un mal-être irréductible qui faisait qu’organiquement tu détestais les ‘gens connus’ et les gens de pouvoir”, plaide Klapisch.

“Tu n’étais pas fan des interviews, des journalistes…”

Il ajoute : “Tu n’étais pas fan des interviews, des journalistes et des médias, écrit Klapisch, tu avais des opinions fortes sur la plupart des sujets de société mais tu refusais ‘d’enfoncer des portes ouvertes’ en jouant le jeu des tribunes comme le font ceux qui s’autoproclament ‘polémistes’ (et qui sont souvent chouchous des médias)…”. Non, Bacri n’était pas un polémiste, plutôt un “vrai homme de gauche”, un débatteur qui avait le “goût des autres”.