JO Tokyo : après ses propos sexistes, le président du comité d’organisation démissionne
"Il ne faut pas que ma présence devienne un obstacle" à la bonne tenue des JO toujours prévus cet été, a indiqué Yoshiro Mori.
Il avait présenté ses excuses, balayant la semaine dernière encore l’éventualité d’une démission. Mais comme il l’a annoncé jeudi 11 février, Yoshiro Mori a finalement quitté sa fonction de président du comité d’organisation des Jeux olympiques de Tokyo. “Mes déclarations inappropriées ont causé beaucoup de trouble. […] Je souhaite démissionner de la présidence dès aujourd’hui. Ce qui est important, c’est d’organiser les Jeux en juillet. Il ne faut pas que ma présence devienne un obstacle”, a ainsi déclaré le dirigeant lors d’une réunion du conseil exécutif des JO.
Retour sur ses propos
Au début du mois, l’homme de 83 ans avait dit que “les conseils d’administration avec beaucoup de femmes prennent beaucoup de temps”, car elles ont selon lui “du mal à finir” leurs interventions. Lors de cette réunion ouverte à la presse, il avait aussi déploré que “Les femmes ont l’esprit de compétition. Si l’une lève la main (pour intervenir, NDLR), les autres croient qu’elles doivent s’exprimer aussi. C’est pour ça que tout le monde finit par parler”.
Des excuses maladroites
Le lendemain, il présentait des excuses, estimant que ses propos “allaient à l’encontre de l’esprit des Jeux olympiques et paralympiques”, étant de fait “inappropriés”. Disant souhaiter s’excuser “auprès de tous ceux qui se sont sentis offensés”, il ajoutait néanmoins : “Je n’ai pas l’intention de démissionner”. Mais l’onde de choc s’était propagée jusqu’au Premier ministre, ce dernier finissant par dénoncer des propos qui “ne devraient pas être permis”. La pression internationale, ainsi que la menace de la démission de centaines de bénévoles, ont fini par avoir raison du poste de Yoshiro Mori, qui fut premier ministre pendant quelques mois entre 2000 et 2001.