La dissolution de Génération identitaire confirmée par le Conseil d’Etat
L'institution a estimé que la dissolution du groupuscule d'extrême droite Génération identitaire (GI) était "proportionnée à la gravité des risques pour l'ordre public".
Le 30 avril dernier, l’association Génération identitaire (GI) avait contesté sa dissolution décrétée en mars par le biais d’un référé-suspension. Lundi, le Conseil d’Etat a confirmé cette dissolution, estimant qu’elle était “proportionnée à la gravité des risques pour l’ordre public”.
“Incitation à la haine, la violence”
Le juge des référés a ajouté que l’association “propage, depuis plusieurs années, des idées (…) tendant à justifier ou encourager la discrimination, la haine ou la violence envers les étrangers et la religion musulmane”. Le magistrat suivait ainsi la représentante du ministère de l’Intérieur, Pascale Léglise, qui avait quant à elle jugé que par l’entretien d’un “amalgame entre les immigrés, les étrangers, les musulmans et les islamistes”, jetait “de l’huile sur le feu”.
La position de l’avocat de GI
De son côté, Me Pierre Robillot qui défendant l’association a soutenu que GI ne faisait que participer au débat public concernant “le lien entre immigration et terrorisme, et plus globalement l’insécurité”, en adoptant “une position ferme et dure” qui est “stopper l’immigration”. Au mois de janvier dernier, une opération anti-migrants dans les Pyrénées avait provoqué la colère de Gérald Darmanin.
⚖ Le Conseil d’État ne suspend pas la dissolution de l’association Génération identitaire
👉 Elle promeut une idéologie incitant à la haine et à la violence
👉 et peut être identifiée comme une formation paramilitaire
➡ https://t.co/6AWVCGEorV pic.twitter.com/XZ5Yaquze1
— Conseil d'État (@Conseil_Etat) May 3, 2021