La France souhaite une inscription de la baguette de pain au patrimoine de l’Unesco
La décision finale sera rendue dans le courant de l'automne 2022. Dans son communiqué, la ministère de la Culture rappelle que le nombre de boulangeries "est en constante baisse".
Ce jour, le ministère de la Culture annonce que la candidature des “savoir-faire et de la culture de la baguette de pain” va être présentée à l’inscription sur la liste représentative du patrimoine immatériel de l’UNESCO. La France qui avait jusqu’à la toute fin du mois pour présenter son dossier, connaîtra la décision définitive à l’automne 2022. Dans son communiqué, la ministre de la Culture estime que “Si cette candidature nationale était couronnée de succès devant l’Unesco, l’inscription de cet élément permettra de faire prendre conscience qu’une pratique alimentaire faisant partie du quotidien, partagée par le plus grand nombre et allant de soi, constitue un patrimoine à part entière”.
De moins en moins de boulangeries
Le texte des services de Mme Bachelot rappelle que “la baguette constitue un emblème du patrimoine culturel français. Elle est le type de pain le plus apprécié à travers le pays. Son origine remonte aux pains longs du XVIIe siècle mais sa consommation s’est généralisée au cours du XXe siècle”. Seulement, “le nombre de boulangeries est en constante baisse, notamment dans les communes rurales : en 1970 on comptait 55 000 boulangeries artisanales (une pour 790 habitants) contre 35 000 aujourd’hui (une pour 2 000 habitants), souvent au profit de la vente de baguettes produites industriellement”.
La baguette en concurrence avec deux autres éléments
Finalement choisie en dernier ressort, la baguette de pain n’était pas la seule candidate française. Elle figurait aux côtés du “‘Biou d’Arbois’, fête périodique viti-vinicole, jour de la fête patronale et anniversaire de la Libération de la ville d’Arbois dans le département du Jura”. Mais aussi, des “savoir-faire des couvreurs-zingueurs et des ornemanistes parisiens”, autrement dit les toits de la capitale. Le communiqué tient à rappeler que “Ces dossiers étaient tous les trois parfaitement conformes à l’esprit et aux critères définis par la convention de 2003 sur la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel”.