La limite d’âge de l’être humain fait à nouveau l’objet d’une étude
Oui, nous apprend-elle, la durée de vie moyenne peut encore progresser. Mais pas indéfiniment.
La prestigieuse revue Nature a relayé le 25 mai les résultats d’une étude menée par des chercheurs d’une société spécialisée dans la biotechnologie (Gero), et basée à Singapour. L’étude en question visait à déterminer la durée de vie maximale pouvant être atteinte par l’être humain. Les données médicales analysées provenaient de volontaires du Royaume-Uni et des États-Unis; des analyses sanguines, mais aussi les niveaux d’activité physique enregistrée par une application sur leur smartphone.
150 ans, âge limite
Timothy V. Pyrkov, auteur principal de l’étude, part de ce constat que nous connaissons tous et toutes : “En vieillissant, il faut de plus en plus de temps pour récupérer après une perturbation, et, en moyenne, nous passons de moins en moins de temps proches de l’état physiologique optimal”. D’accord, mais une fois cette vérité est rappelée, quel est l’âge limite déterminé par les scientifiques ? À partir de 120 ans, cette capacité physiologique capitale baisse drastiquement, pour disparaître définitivement, empêchant ainsi la survie une fois un âge situé entre 120 et 150 ans atteint.
“Une grande avancée conceptuelle”
Andrei Gudkov, co-auteur de l’étude, estime que ces travaux constituent une “grande avancée conceptuelle”. Il ajoute qu’ils “expliquent pourquoi même les traitements et les actions préventives les plus efficaces contre les pathologies liées à l’âge ne peuvent améliorer que la durée de vie moyenne, et pas la longévité maximale”. Selon lui, seule “la mise au point de véritables thérapies anti-âge” pourrait changer la donne.