La procédure de destitution contre Macron lancée par LFI : un aboutissement possible?
Plus d'un mois après le départ de Gabriel Attal, Emmanuel Macron n'a toujours pas nommé un nouveau Premier ministre, une situation qui provoque l'irritation de la gauche. Qui sera le prochain à occuper ce poste clé ?
TL;DR
- Emmanuel Macron n’a pas encore choisi de nouveau Premier ministre.
- Opposition critique, menace de motion de destitution.
- Procédure de destitution compliquée, peu probable d’aboutir.
Un poste vacant à Matignon
Depuis la démission de Gabriel Attal il y a un mois et demi, le poste de Premier ministre demeure vacant. Malgré les discussions avec les différents partis politiques, Emmanuel Macron n’a toujours pas trouvé de successeur à ce poste crucial. Pire encore, il annonce ce lundi 26 août 2024, son intention de lancer une nouvelle série de consultations, écartant ainsi toute possibilité d’un gouvernement de gauche.
Une opposition en colère
Face à cette situation, l’opposition s’insurge. Lucie Castets, candidate du Nouveau front populaire pour Matignon, dénonce un « déni de démocratie ». De son côté, La France insoumise (LFI) exprime également sa colère et menace de déposer une motion de destitution contre Emmanuel Macron.
La motion de destitution, un outil politique
La motion de destitution est un outil politique qui peut être activé en cas de « manquement à ses devoirs manifestement incompatible avec l’exercice de son mandat ». Ce « manquement » peut concerner le comportement politique, mais aussi privé, du Président, à condition que ses actes aient porté atteinte à la dignité de sa fonction.
Une procédure complexe mais peu probable
Si la procédure de destitution est encadrée par la Constitution, elle est également complexe. Elle nécessite une proposition motivée et signée par au moins un dixième des membres de l’assemblée dont elle est issue. En outre, elle doit être adoptée par l’Assemblée nationale ou le Sénat, puis par l’autre chambre dans un délai de 15 jours. Malgré ces dispositions, la probabilité d’aboutissement reste faible. En effet, malgré ses 72 députés, LFI doit encore convaincre la majorité des deux tiers des parlementaires, ce qui s’annonce difficile.