L’administration Biden suspend des forages de pétrole dans une zone protégée de l’Alaska
Une "analyse complète" des conséquences environnementales de concessions attribuées au mois de janvier dernier à des compagnies pétrolières a été demandée.
Il s’agissait de l’une des dernières décisions de Donald Trump. Mardi 1er juin, l’administration Biden a demandé que soient suspendus tout forage de pétrole ou de gaz dans le refuge national de la faune arctique en Alaska, où vivent entre autre des ours et des caribous. En fonction des résultats de l’“analyse complète” que le ministère de l’Intérieur va effectuer, les concessions seront maintenues, annulées ou seront imposées des mesures supplémentaires de protection de l’environnement dans cette vaste zone de 78 000 kilomètres carrés.
La pression des compagnies pétrolières
Avançant que revenus et emplois sont garantis par l’exploitation de ces ressources, les compagnies pétrolières ainsi que les dirigeants de cet Etat poussent depuis trois décennies. Pendant sa campagne, Joe Biden avait fait la promesse de la prise de mesures garantissant dans le temps la protection du refuge, imposant un moratoire dans un décret le jour de son arrivée à la Maison Blanche. Pour la conseillère au climat, Gina McCarthy, la décision d’hier représente “est une étape importante” dans le respect de cette promesse : “Le président Biden estime que les trésors nationaux sont des éléments essentiels de la culture et de l’économie du pays, et il est reconnaissant de l’action rapide du ministère de l’Intérieur” sur une décision “prise dans les derniers jours de la précédente administration”.
Mais l’administration marche sur des œufs
Joe Biden avait aussi proclamé un moratoire sur l’octroi de nouvelles concessions pour des forages pétroliers et gaziers sur les terres et les eaux qui appartiennent au gouvernement. Cependant, entre promesses de protection de l’environnement et pressions économiques, l’équilibre est fragile. Ainsi il y a quelques jours, le ministère de la Justice a défendu un projet d’exploitation proposée par ConcoPhilipps dans une autre zone de l’Alaska autorisée sous l’administration Trump, en justifiant sa décision par le fait qu’il est “raisonnable” et qu’il respecte la loi.