Le Drian dénonce les “déclarations de violence, voire de haine” d’Erdogan à l’encontre de la France
Le ministre des Affaires étrangères a évoqué de nouveau la possibilité de sanctions et se félicite d'une possible réponse européenne en décembre.
“Il y a maintenant des déclarations de violence, voire de haine, qui sont régulièrement affichées par le président Erdogan qui sont inacceptables”, a déclaré le chef de la diplomatie française au micro d’Europe1 jeudi 5 novembre. Les tensions entre les deux pays sont toujours aussi vives, dernier épisode en date : la dissolution hier du mouvement ultra-nationaliste turc “Loups gris”. Le président turc à réagi en évoquant la possibilité de “répliquer fermement” à cette décision prise par Emmanuel Macron.
Une réponse européenne en décembre ?
Jean-Yves Le Drian a ajouté : “Ce n’est pas seulement la France qui est visée, il y a une solidarité totalement européenne sur le sujet, nous voulons très fermement que la Turquie renonce à cette logique-là”. Il a poursuivi : “Et si d’aventure ce n’était pas le cas, le Conseil européen, qui réunit les chefs d’Etat et de gouvernement des 27 membres de l’Union européenne, a décidé qu’il prendrait les mesures nécessaires à l’encontre des autorités turques. Il importe maintenant aux Turcs de prendre les mesures nécessaires pour éviter cette dérive. Il y a des moyens de pression, il y a un agenda de sanctions possibles”.
De nombreux motifs de tensions
Entre France et Turquie, le torchon brûle avec en toile de fond la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale. Et les tensions sont encore montées d’un cran il y a quelques jours, Erdogan appelant au boycott des produits français, accusant son homologue d'”islamophobie” après qu’Emmanuel Macron a défendu le droit de caricaturer le prophète Mahomet. Le président turc avait alors dénoncé une “campagne de haine” dirigée par le président français, tout en s’interrogeant sur sa “santé mentale”.