N'ayant quasiment pas de prédateurs, ils se nourrissent d'insectes et des œufs d’animaux et privent de nourriture d’autres espèces.
Si le hérisson est protégé dans certaines parties du monde, il est en revanche dans le viseur des autorités néo-zélandaises. Le conseil municipal d’Auckland l’a fait entrer dans la catégorie des espèces nuisibles. Tim Lovegrove, chercheur rattaché au conseil municipal, explique que les hérissons sont “des prédateurs extrêmement destructeurs et des nuisibles dont nous devons absolument nous débarrasser”. En cause, une mise en danger de l’équilibre de l’écosystème car son appétit pour certaines autres espèces et son manque de prédateurs.
Une véritable “machine à tuer”
Nick Foster, doctorant à l’Université d’Otago, précise au Guardian : “Ils sont une menace parce que notre faune indigène n’a pas évolué pour faire face à un butineur aussi vorace, et comme les conditions dans les zones arides favorisent les hérissons, les populations peuvent atteindre des densités élevées – une mauvaise nouvelle si vous êtes un insecte”.
Une espèce introduite par les colons anglais
Mais le spécialiste se défend de toute appétence pour la cruauté : “Je ne déteste pas les hérissons. Ce sont des créatures intéressantes, intelligentes et charismatiques… Personne ne veut voir un hérisson souffrir (…) Nous n’essayons pas simplement de tuer pour tuer (…) Nous essayons d’améliorer les choses pour les espèces qui nous entourent. Nous avons le devoir de prendre soin des choses qui ont leur place dans ces zones”. Les scientifiques appellent à une éradication planifiée avec des pièges appropriés et sans cruauté, et de façon ciblée.