Le ministre de l’Intérieur souhaite que les policiers qui arrivent à Paris et sa banlieue soient mieux formés
Selon Gérald Darmanin, les jeunes policiers ne sont pas assez formés.
L’actuel ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’est exprimé en interview au Point sur la police française. Une interview relayée par Le Figaro pendant laquelle l’homme politique a expliqué que les forces de l’ordre ne peuvent plus être envoyées directement à Paris et sa banlieue lorsqu’elles viennent d’en dehors de l’Île-de-France. Le ministre de l’Intérieur demande donc une meilleure formation pour la police dans cette interview publiée le mercredi 5 août dernier.
“Des conditions de violence bien plus élevées”
Dans son interview pour Le Point, Gérald Darmanin, actuellement visé par une plainte pour viol et dont la nomination au poste est décriée, a expliqué que la France “ne peut plus envoyer de jeunes policiers sortant de leur terroir à Paris ou en banlieue […] sans davantage de formation“.
Pour Gérald Darmanin, les “conditions de violences” sont “bien plus élevées que ce qu’ils ont connu” à Paris ou en proche banlieue pour “de jeunes policiers sortant de leur terroir“. L’homme politique précise également que les policiers “ne sont pas toujours prêts au maintien de l’ordre“, revenant sur l’une des réalités du métier : “ils doivent parfois acheter eux-mêmes en grande surface un casque de protection ou leur propre caméra piéton“.
Pour changer cela, Gérald Darmanin explique qu’il ne s’agit pas que “d’une question de schéma de maintien de l’ordre et de technique d’interpellation” mais également “des policiers qui doivent être davantage formés, mieux équipés et dont une partie de la mission, désormais, même lorsqu’ils font de la voie publique, consiste à faire du maintien de l’ordre“.
Le ministre de l’Intérieur estime que le mouvement des “gilets jaunes” doit pousser la police à “s’adapter” alors que les dérives et autres violences policières sont de plus en plus dénoncées par les citoyens.
Car ces dernières années, les vidéos de violences policières se multiplient, en plus de mutilations graves pendant les manifestations.