Le patron du club Med exhorte Jean Castex à rouvrir les stations de ski pour les vacances d’hiver

Henri Giscard d'Estaing, dans un entretien au JDD, assure que "plus de 100.000 emplois saisonniers pourraient disparaître".
Mercredi, un nouveau Conseil de défense déterminera entre autres si les remontées mécaniques des stations de ski pourront réouvrir dans l’optique des vacances de février. Dans une lettre adressée au Premier ministre, le PDG du Club Med lui demande de “sauver” la montagne du “désespoir”. Car selon Henri Giscard d’Estaing, il en va de la “survie de la montagne française (…) C’est le destin de l’un des rares leaders mondiaux français, et de ses acteurs, qui est entre vos mains”.
100 000 emplois saisonniers en sursis
Dans un entretien au Journal du Dimanche, celui dont le groupe détient 14 clubs en zone de montagne rappelle que “Les sports d’hiver représentent 50% du PIB de la Savoie, et un peu moins en Haute-Savoie”. Il ajoute que “plus de 100.000 emplois saisonniers pourraient disparaître”. Que pense-t-il d’une ouverture plus tard ? “Autoriser les stations de sport d’hiver à n’accueillir des clients qu’au début du mois de mars aurait autant de sens que l’ouverture des plages en octobre”, réplique-t-il.
“Une ouverture, même partielle”
M. Giscard d’Estaing souligne que le chiffre d’affaires réalisé sur les mois de mars et avril “ne représente que 20% du total” de l’activité. Et que le plan d’aide mis en place au moment des fêtes de fin d’année n’a représenté qu’une compensation “minime”. Le Club Med emploie 4 000 salariés dans ses villages alpins, “dont la plupart sont actuellement chez eux en activité partielle”. “Une ouverture, même partielle, éviterait le désespoir”, exhorte-t-il, rappelant que “Le Club Med, avec ses partenaires, investit entre 120 et 150 millions d’euros par an depuis plusieurs années. Une saison, c’est 9 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour l’ensemble des acteurs”. Le même jour sur Radio J, le ministre délégué aux Petites et moyennes entreprises Alain Griset n’a pas évoqué de date, mais souligné que l’objectif du gouvernement, “c’est d’éviter le brassage de populations”. Car, estime-t-il, le problème “n’est pas tellement le fait de faire du ski” mais les regroupements de personnes “quand on a fini de faire du ski à 16h ou 16h30“.