Les aliments ultra-transformés susceptibles de favoriser le vieillissement biologique
Ces aliments industriels agiraient sur les brins d'ADN en les raccourcissant. Et c'est un signe du vieillissement biologique.
S’il n’est guère besoin d’évoquer les risques que fait peser la malbouffe sur notre santé, une étude espagnole vient à nouveau les démontrer. Lucia Alonso-Pedrero, professeure au département de médecine préventive et de santé publique de l’université de Navarre en Espagne, ainsi que ses collègues, se sont penchés sur les effets des aliments industriels ultra-transformés sur le vieillissement de notre corps.
Des télomères qui deviennent plus courts
Pour mener à bien leur étude, les spécialistes ont recueilli auprès de 900 Espagnols âgés de plus de 55 ans, des échantillons d’ADN mais aussi leurs habitudes alimentaires. Les participants ont été séparés en 4 groupes, en fonction de la quantité d’aliments ultra-transformés consommés. Les chercheurs ont en parallèle mesuré les télomères de l’ADN, un marqueur chromosomique de l’âge biologique qui raccourcit au fur et à mesure que l’être humain vieillit. Conclusion ? Les plus gros consommateurs (à savoir plus de 3 portions ou plats ultra-transformés quotidiennement) présentaient un risque presque doublé d’avoir des télomères courts, en comparaison avec les participants qui en consommaient le moins.
Un lien de cause à effet encore incertain
En outre, les participants appartenant au groupe à plus forte consommation de ces aliments étaient plus susceptibles de présenter des antécédents familiaux de maladie cardiovasculaire, de diabète et de graisses sanguines anormales. Enfin, ces personnes étaient plus portées sur le grignotage entre les repas, et consommaient moins d’aliments liés au régime méditerranéen ou encore de fruits et légumes. Les chercheurs, dont les résultats de l’étude sont présentés dans l’American Journal of Clinical Nutrition, indiquent que ce lien de cause à effet doit encore être démontré par de futures études.