Les banques accélèrent les fermetures de distributeurs de billets en France
L’an dernier, plus de 2000 distributeurs ont été supprimés dans les agences bancaires françaises. La tendance pourrait s’accélérer dans les mois à venir.
Va-t-il être de plus en plus compliqué de trouver de l’argent liquide dans l’Hexagone ? Si nous sommes encore loin de la “société sans cash”, il semblerait que les banques se sont lancées dans une vaste campagne de fermeture des distributeurs automatiques de billets (DAB). En 2019, plus de 2.100 d’entre eux ont en effet été supprimés en France.
Les petites villes épargnées
C’est un rapport de la Banque de France qui détaille “l’accès au public aux espèces” en France. Fin 2019, la France comptait 50.316 distributeurs sur son territoire. Une chute de 2135 par rapport à l’année 2018 (-4.1%). Depuis 2015, la baisse annuelle constatée n’était que de 1.5% en moyenne, ce qui accrédite la thèse d’une accélération des fermetures de DAB. 6572 communes étaient équipées d’au moins un DAB fin 2019, soit 16 de moins que l’année précédente. Plus de 31.000 personnes ont ainsi perdu l’accès à un point de retrait près de leur domicile.
En se penchant de plus près sur ces chiffres, on remarque que les communes de plus de 10.000 habitants sont les plus touchées par le phénomène (-4.8%). Les villages de 1000 à 2000 habitants (-1.3%) et de 500 à 999 habitants (-2.7%) semblent moins impactés. À l’inverse, dans les petites communes de moins de 500 habitants, les installations ont progressé de 2.7%.
Les paiements en espèce de moins en moins populaire
La Banque de France explique cette baisse du nombre de DAB installés en France par un net recul du paiement liquide sur l’ensemble du territoire. De 2012 à 2019, l’utilisation du cash a en effet reculé de 13,2%. L’utilisation de l’argent liquide est peu à peu remplacée par d’autres moyens de paiement et notamment le paiement sans contact qui facilite les transactions pour de petites sommes.
Cette baisse du nombre de DAB sur le territoire s’accompagne également d’une baisse du nombre d’agences bancaires “physiques” sur le territoire, de plus en plus remplacées par des services dématérialisés.