Les discothèques françaises prêtes à se transformer en “centres de vaccination d’urgence”
D'après le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs, "aucun autre commerce n'est aussi bien adapté à l'accueil d'un public avec distanciation et règles de sécurité".
Lundi, le Syndicat national des discothèques et lieux de loisirs (SNDLL) a fait la proposition surprenante de mettre à disposition les 1 600 établissements de métropole et d’Outre-mer pour les “transformer en centre de vaccination d’urgence pour toute la population”. Son président Patrick Malvaes rappelle qu’après avoir “mobilisé ses adhérents”, le SNDLL “invite tous les pouvoirs publics et toutes les municipalités qui le souhaitent à entrer en contact dès à présent avec (ses) exploitants”.
Des exploitants “ravis” d’aider
Des exploitants qui, selon le syndicat, “seront, évidemment, ravis, de contribuer à l’accélération du dispositif de vaccination, étape sanitaire incontournable à la reprise normale de l’activité du pays et à la réouverture de nos établissements”. L’avantages selon le SNDLL ? “Aucun autre commerce n’est aussi bien adapté à l’accueil d’un public avec distanciation et règles de sécurité” et “une telle réquisition nationale paraît tout à fait naturelle”, dans le but de “tout mettre en œuvre au service de la santé publique et au-delà de la reprise de l’activité de tous les établissements au plus tard à l’été 2021″.
Une boite de nuit sur quatre menacée de disparition
Du côté économique, la situation du secteur est bien entendu loin d’être flamboyante. L’organisation précise qu’en date du 20 janvier dernier, “plus de 100 liquidations et 300 procédures de redressement ou décision de fermeture volontaire affectent le secteur” et “413 discothèques sont en train de disparaître définitivement selon toute vraisemblance, soit une discothèque sur quatre”. D’un côté, le SNDLL juge que “La réouverture des discothèques -comme pour tous les commerces de France – devient une nécessité absolue”. Mais il reconnait que l’épidémie rend “actuellement impensable” une “ouverture des établissements en mode dégradé avec protocole”. Son président estime de fait qu’“A l’arrêt depuis le 13 mars 2020, les discothèques représentent à ce jour le secteur d’activité commerciale le plus touché par les conséquences économiques de la Covid-19”.