Les petites stations-services pourront-elles vendre du carburant à perte ?
Dans une interview donnée au Parisien, Elisabeth Borne a déclaré qu'elle permettrait la vente de carburant à perte. Cependant, Francis Pousse estime que cela serait irréalisable pour les petites stations-service.
Tl;dr
- Élisabeth Borne autorise la vente à perte de carburant pour quelques mois.
- L’objectif est de baisser les prix du carburant.
- Francis Pousse, représentant des stations services, s’inquiète pour les petites stations.
- Pousse craint un “désert de stations services” et demande une compensation.
Vente à perte de carburant : une mesure qui inquiète les petites stations services
La Première ministre Élisabeth Borne a surpris en autorisant la vente à perte de carburant, une pratique interdite depuis 1963. Cette décision, annoncée dans un entretien au Parisien, vise à permettre aux distributeurs de baisser davantage les prix, en réponse à l’augmentation constante des tarifs à la pompe.
Les petites stations services en danger
Mais cette mesure, bien qu’exceptionnelle et limitée dans le temps, inquiète Francis Pousse, Président de la branche stations services chez Mobilians. Il représente à lui seul 6 000 stations services en France, essentiellement hors grandes surfaces. Il estime que cette décision pourrait entrainer des baisses drastiques de vente pour les petites stations, incapables de vendre à perte comme le peuvent les grandes surfaces.
Des conséquences désastreuses anticipées
Francis Pousse estime que les conséquences se feront sentir dès le mois prochain. “Si tout le monde dégaine ces meilleurs prix, dès le mois prochain, c’est la fin du monde pour beaucoup de mes adhérents. Les consommateurs vont aller chercher le moins cher et donc se tourner plus vers Total et compagnie”, a-t-il déclaré sur franceinfo.
Un avenir incertain pour les stations services
Cette situation, combinée à l’annonce d’Élisabeth Borne, laisse craindre pour l’avenir des stations services. “Après les déserts médicaux, on va avoir des déserts de stations services. Et ce n’est pas à la faveur de la ruralité”, prévient Francis Pousse. Face à ces inquiétudes, le représentant des stations services appelle à trouver une méthode de compensation pour les petites stations, un sujet qu’il compte aborder avec Bruno Le Maire lors d’une rencontre prévue dans la semaine.