Les salariés pourront toucher à nouveau la prime défiscalisée de 1 000 euros
Le Premier ministre en a fait l'annonce, avant que le ministère du travail vienne préciser qu'elle était plutôt adressée aux "bas salaires".
Jean Castex a annoncé lundi 15 mars que les entreprises pourront en 2021 verser une prime défiscalisée et exonérée de cotisations sociales de 1 000 euros à “tous les salariés”. Une prime déjà mise en place en 2019 dans la foulée du mouvement Gilets jaunes, et l’année dernière dans le contexte de crise liée au nouveau coronavirus. Le Premier ministre a précisé que “les travailleurs de la deuxième ligne”, qui exercent dans des domaines jugés essentiels comme le commerce, la propreté, le bâtiment ou le transport routier, “devront bien entendu en être les bénéficiaires privilégiés”.
Jusqu’à 2 000 euros en cas “d’accord d’intéressement”
Et le montant de cette prime pourra atteindre 2 000 euros “pour les entreprises et les branches qui auront soit conclu un accord d’intéressement d’ici la fin de l’année, soit ouvert une négociation sur la valorisation des métiers concernés”. Le ministère du Travail a néanmoins et rapidement précisé que le “niveau de ciblage” de la prime sera à négocier avec les partenaires sociaux, l’esprit étant de la “centrer sur les bas salaires”.
CGT et Medef prudents
Du côté du Medef, on alerte sur un risque de “désillusion” car “les entreprises ont vécu leur pire année et beaucoup auront du mal à la verser”. Seule l’Union des entreprises de proximité (U2P), laquelle rassemble des commerçants et artisans, “souscrit à la possibilité donnée aux entreprises” d’accorder une prime qui serait vue comme une “juste reconnaissance de la Nation” pour ces travailleurs. Sur franceinfo, Philippe Martinez (CGT) a quant à lui estimé que “Tant que ce n’est pas obligatoire, c’est au bon vouloir des employeurs… Et pour l’instant, c’est un mauvais vouloir, si vous me permettez l’expression”. En outre, il a été annoncé la fin au 31 mai de la prime à l’embauche des jeunes, laquelle sera ré-axée dès avril sur les salaires inférieurs à 1,6 Smic. L’objectif était “d’accélérer les embauches” des jeunes à la rentrée 2020, a expliqué le ministère.