Loir-et-Cher : la ville de Vendôme a vendu sa marque à LVMH contre 10 000 euros (et des emplois)
Le maire de Vendôme a défendu la vente pour 10 000 euros du nom de sa ville à LVMH pour ses produits de joaillerie.
Laurent Brillard, maire UDI de Vendôme dans le Loir-et-Cher, a justifié mardi la vente pour 10.000 euros du nom de sa ville à LVMH pour ses produits de joaillerie. A l’AFP, il explique en préambule que “La ville de Vendôme ne cède pas son nom à Louis Vuitton, filiale de LVMH, mais cède la marque ‘Vendôme’ uniquement sur la classe 14 (de l’Institut national de la propriété industrielle), qui permet simplement à la société l’utilisation du nom ‘Vendôme’ pour toute création de collection ou de produits liés à la joaillerie de luxe”. D’après l’édile, le groupe possède un atelier de maroquinerie à Vendôme et prévoit l’ouverture d’un autre en 2021. Le premier se trouve dans un bâtiment classé, restauré par LVMH, lequel a investi plusieurs dizaines de millions d’euros.
“Vendôme est extrêmement gagnant”
M. Brillard juge que “Vendôme est extrêmement gagnant de la venue de Vuitton. Et là, on récupère 10.000 euros supplémentaires pour un nom qu’ils auraient pu utiliser de toute façon. Au final, entre le bâtiment Régence, et l’atelier qui est en construction, ce sera à court et moyen terme 500 emplois créés”. Et il dénonce le “raccourci inacceptable” selon lequel “Vendôme a été vendue pour 10 000 euros”.
Un élu dénonce l’accord
Il avance que l’accord n’empêchera pas la ville d’utiliser le nom Vendôme comme elle le souhaite, et que “D’ailleurs le nom ‘Vendôme’ est régulièrement utilisé depuis des années par plein de marques qui ne nous ont jamais demandé la moindre autorisation. Il existe déjà un hôtel Vendôme, une charcuterie Vendôme, des cosmétiques Vendôme…”. Les termes du contrat ont été acceptés par 33 voix de conseillers, contre deux votes opposés et deux abstentions. L’une de ces voix discordantes provient de Florent Grospart, élu EELV. Selon lui, “Privatiser ce mot et le transformer en emblème publicitaire est une décision que nous ne pouvons pas partager”. Il dénonce par ailleurs un “abandon total” du nom de la ville de 17 000 habitants.