Son directeur général juge aussi qu’il convient de se préparer à l’arrivée d’autres mutations problématiques du virus.
Hans Kluge appelle l’Europe à s’unir en vue d’accélérer la vaccination contre le coronavirus, avec le soutien de tous les laboratoires. Le directeur régional de l’OMS, dans un entretien avec l’AFP, admet que l’émergence de variants peut venir contrecarrer l’efficacité des vaccins et il dit que « Nous devons nous préparer » à l’arrivée d’autres mutations. S’y préparer correspond entre autres à renforcer le séquençage génétique.
L’espoir d’une accélération
Au sein de l’Union européenne, seulement 2,5% de personnes ont reçu une première injection. Depuis Copenhague, Hans Kluge assure cependant que l’annonce d’une augmentation des livraisons ravive l’espoir d’une accélération des vaccinations. Mais il martèle : « Des entreprises pharmaceutiques d’habitude concurrentes doivent joindre leurs efforts pour augmenter drastiquement les capacités de production, c’est de ça que nous avons besoin ». Les vaccins sont-ils efficaces contre les variants ? Le responsable admet : « C’est la grande question. Je suis inquiet. C’est un rappel cruel que le virus a encore le dessus sur l’être humain, mais ce n’est pas un nouveau virus, c’est une évolution d’un virus qui essaie de s’adapter à son hôte humain ».
Un appel à rester optimiste
Si l’espoir est quelque peu retombé à l’apparition des variants, M. Kluge exhorte à rester optimiste : « Je suis honnête : je pense que le tunnel est un peu plus long que nous ne le pensions en décembre, mais cela va rester une année plus gérable » que 2020. Et il a rappelé que les pays riches doivent accélérer le partage de leurs doses avec les pays pauvres après avoir atteint un certain niveau de vaccination. Et il fait cette suggestion : « Peut-être que si les pays de l’UE atteignent 20 % de vaccination de leur population – 20 %, ça veut dire les personnes âgées, le personnel de santé, les personnes avec des comorbidités, cela pourrait être le moment de partager des vaccins ».