Luc Besson, accusé de viol, placé sous le statut de témoin assisté
L'information judiciaire a été ouverte le 2 octobre 2019 après une plainte avec constitution de partie civile de l'actrice Sand Van Roy.
Lundi, Luc Besson a été placé sous le statut de témoin assisté à l’issue de son audition par une juge d’instruction. Pour son avocat Thierry Marembert, “Cette décision vient confirmer une nouvelle fois que les faits reprochés à Luc Besson n’ont aucun fondement. Elle intervient après un premier classement sans suite en février 2019 et des réquisitions contre l’ouverture de l’information judiciaire par un vice-procureur du parquet de Paris”. Ce statut se place entre ceux de témoin et de mis en examen. Selon le site service-public.fr, pour que ce statut soit décidé, “il doit exister dans le dossier d’enquête du juge, des indices, c’est-à-dire des preuves, pouvant faire croire à (la) culpabilité lors de l’infraction”.
Des premières plaintes en 2018
C’est le 18 mai 2018 que l’actrice Sand Van Roy avait déposé plainte, alors qu’elle avait rencontré la veille le réalisateur et producteur dans un palace parisien. La même année, elle portait de nouvelles accusations de viols et agressions sexuelles, évoquant un contexte de deux années d’une “relation d’emprise professionnelle” avec Luc Besson. En février 2019, le parquet de Paris classait ces plaintes sans suite, estimant n’avoir pu “caractériser l’infraction dénoncée dans tous ses éléments constitutifs”. Par la suite, l’actrice portait plainte avec constitution de partie civile, laquelle avait déclenché l’ouverture d’une information judiciaire en octobre 2019 pour “viols”. Le parquet de Paris avait dit au juge son opposition à la relance des investigations.
Des accusations balayées par Besson
Le réalisateur avait été entendu en audition libre par les policiers au mois d’octobre 2018, puis confronté à son Sand Van Roy en décembre. Mediapart avait recueilli des témoignages provenant de huit autres femmes qui l’accusaient de gestes déplacés, voire d’agressions sexuelles, des faits en majeure partie prescrits. Quelques jours après l’ouverture de l’information judiciaire, Luc Besson déclarait : “Je n’ai jamais violé une femme de ma vie. Je n’ai jamais levé la main sur une femme. Je n’ai jamais menacé une femme. Je n’ai jamais contraint physiquement ou moralement une femme à quoi que ce soit. Je regrette d’avoir eu une relation avec cette jeune fille alors qu’effectivement il y a un rapport de subordination, même si je l’ai pas vécu comme ça, mais c’est une évidence”.