L’UFC-Que choisir alerte sur la composition des encres de tatouage
L'association a saisi la DGCCRF après avoir trouvé des substances nocives dans la majorité des encres les plus utilisées en France pour le tatouage.
L’UFC-Que choisir publie ce jour une étude consacrée aux encres de tatouage, lesquelles seraient encore trop souvent nocives. Elle annonce avoir saisi les services de la Répression des fraudes (DGCCRF) ainsi que l’Agence de sécurité sanitaire (ANSM) “afin qu’elles procèdent à une intensification des contrôles et ordonnent le retrait et rappel immédiat des produits dangereux déjà identifiés”. Sur les 20 encres couramment utilisées dans notre pays et analysées dans le cadre de cette étude, seules 5 répondent aux normes françaises et européennes, avance l’association de défense des consommateurs.
Des substances souvent cancérogènes
Ainsi, l’UFC conclut à des résultats “alarmants”. Elle précise : “Colorants C.I 74260, C.I. 73915, Isothiazolinones, hydrocarbures aromatiques polycycliques, amines aromatiques, derrière ces noms incompréhensibles pour le commun des mortels se cachent des produits chimiques présentant un risque avéré pour les êtres humains, puisqu’ils sont pour la plupart cancérogènes, et de ce fait encadrés par diverses réglementations”. Des substances parfois relevées à des “niveaux accablants”.
Professionnels et consommateurs alertés
L’association exhorte les tatoueurs à témoigner d’“un sens aigu des responsabilités en utilisant comme produits de tatouage des encres saines pour les consommateurs”. Et à ces derniers, d’êtres vigilants. Quant aux responsables de mise sur le marché français des encres douteuses, un seul a répondu, en “s’abritant derrière des analyses antérieures”. En 2018 déjà, et cette fois à l’échelon européen, l’Agence européenne des produits chimiques appelait à une restriction qui porterait sur plus de 4.000 substances problématiques. Elle indiquait ainsi que “Les encres de tatouage et le maquillage permanent peuvent contenir des substances dangereuses qui provoquent ou sont soupçonnées de provoquer cancer, mutations génétiques, effets toxiques sur la reproduction, allergies ou autres effets préjudiciables chez les êtres humains et les animaux”.